Plus de 100 noyades mortelles sur les plages interdites

Tandis que 8.000 baigneurs ont été sauvés in-extremis

Le nombre des décès par noyade durant la saison estivale en cours ne cesse de s’élever d’un jour à l’autre. Depuis le 1er mai dernier, on dénombre déjà la mort de plus d’une centaine de personnes au niveau des plages souvent interdites à la baignade, alors que près de 10.000 opérations de sauvetage de personnes d’une noyade certaine ont été réalisées par les secouristes et plongeurs relevant de la Direction générale de la Protection civile. Du 11 au 13 août dernier, la Protection civile a enregistré cinq décès par noyade, le premier cas de décès par noyade a été recensé dans la wilaya de Boumerdès, où le corps sans vie d’une adolescente âgée de 16 ans a été repêché à la plage rocheuse Remla sise dans la commune de Dellys.
Le même jour, un enfant âgé de six ans est décédé noyé à la plage Sahel (interdite à la baignade) sise dans la wilaya de Jijel, tandis qu’un jeune homme âgé de 23 ans est décédé noyé à la plage Rechgoune 2 sise dans la wilaya d’Ain Témouchent. A Chlef, plus précisément à Ténès, ici les plongeurs de la Protection civile ont repêché un jeune homme âgé de 22 ans décédé noyé à la plage Centre Sidi Merouane interdite à la baignade, alors que dans la commune de Khemis El Khechna relevant de la Wilaya d’Ain Defla, ici un autre corps sans vie appartenant à une personne de sexe masculin décédée dans une piscine semi-olympique.
Le 10 août passé, deux cas de décès par noyade en mer ont été enregistrés au niveau de la wilaya d’Oran, il s’agit d’un jeune homme âgé de 35 ans décédé a la plage El Kebir commune de Mers el Hadjaj (hors les horaires de surveillance du dispositif de la Protection civile). Pour le deuxième cas il s’agit d’un homme âgé de 60 ans décédé noyé a la plage El Halazouni (interdite à la baignade) commune de Mers El Kebir, les deux victimes ont été repêchés par les secouristes relevant de la Protection civile puis évacuées vers les établissements de santé.
Du 16 juin au 13 juillet, la Direction générale de la Protection civile avait comptabilisé la mort de 76 personnes par noyade, dont 21 sont décédées par noyade à travers dix plages interdites à la baignade, alors que 55 autres décès par noyade dans des réserves d’eau sont dénombrés depuis le 1er mai, dont la majorité des cas enregistrés sont des enfants, c’est ce qu’a indiqué le 4 juillet passé un bilan de la Protection civile. Le pic des décès sur mer a été recensé durant la période allant du 28 au 30 juillet dernier, lorsqu’un bilan funèbre présenté par la Protection civile indiquait la mort de 14 personnes par noyade en l’espace de 48 heures seulement. Durant cette période, neuf estivants avaient péris au niveau des plages et cinq autres dans des retenues d’eau, avait expliqué la DGPC. A Alger, le corps sans vie d’un jeune homme âgé de 28 ans avait été repêché à la plage surveillée de Reghaia «hors les horaires de surveillance», alors qu’à Ain Témouchent, le corps d’un adolescent de 16 ans avait été repêché, à son tour, à la plage surveillée El Bir, «hors les horaires de surveillance». Toujours entre les 28 et 30 juillet précédents, les secouristes relevant de la Protection civile ont pu sauver in-extremis 6.615 autres personnes d’une noyade certaine, et ce à travers des opérations de sauvetage, parfois spectaculaires, réalisées par des équipes de sauveteurs professionnelles qui relèvent de la DGPC. Par ailleurs, le dispositif de surveillance des plages mis en place par la DGPC a permis le déploiement au niveau des plages autorisées à la baignade de 11.000 éléments spécialisés pour assurer la sécurité des estivants.
Sofiane Abi