La coopération bilatérale au centre des préoccupations

Entretiens entre Tebboune et Macron

Les questions liées à la coopération bilatérale ont dominé la visite officielle de trois jours, du Président Emmanuel Macron en Algérie. Arrivé jeudi après-midi, à l’aéroport international Houari-Boumediene, le Président français a été accueilli par le Président Abdelmadjid Tebboune, en présence de hauts responsables de l’Etat et de membres du Gouvernement.

Le Président Macron a déposé, ensuite, au Sanctuaire du Martyr à Alger, une gerbe de fleurs et observé une minute de silence à la mémoire des martyrs de la glorieuse Guerre de libération nationale. Puis, au siège de la Présidence de la République, le Président Tebboune s’est entretenu, jeudi, avec son homologue français, Emmanuel Macron. Auparavant, le président de la République a réservé un accueil officiel à son homologue français au siège de la Présidence de la République. Cet entretien s’est élargi, par la suite aux membres des délégations des deux pays. Dans une déclaration de presse commune, à l’issue des entretiens avec son homologue français, le Président Tebboune a déclaré: «Nous avons évoqué ensemble tous les volets ayant trait à la coopération bilatérale et les moyens de la renforcer, en vue de servir les intérêts communs de nos deux pays et de garantir à nos relations, tous domaines confondus, un élan qualitatif à même d’assurer une consécration de la nouvelle orientation que nous avons convenue d’ancrer». Cette même orientation est «fondée sur l’établissement d’un partenariat global d’exception conformément aux principes du respect et de la confiance mutuels, et de l’équilibre des intérêts entre les deux Etats», a-t-il soutenu.
Le Président Tebboune a émis le souhait que la visite du Président français en Algérie «ouvrira de nouveaux horizons aux relations de partenariat et de coopération» entre les deux pays, affirmant que les entretiens «fructueux» avec son homologue français, tenus dans «la franchise habituelle» démontrent «la particularité, la profondeur et la diversité des relations qui lient nos deux pays, ceux-ci englobant l’ensemble des domaines, allant de l’histoire commune et de la mémoire, au dialogue et à la coordination sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun». Sur le plan bilatéral, le président de la République a souligné que les entretiens ont permis «l’évaluation de la réalisation des objectifs de la Déclaration d’Alger sur l’amitié et la coopération, établie entre les deux pays en 2012», ajoutant que les deux parties ont «abordé les moyens de surmonter les différents obstacles qui entravent la concrétisation des aspirations des deux peuples et des deux pays dans leur élan vers l’établissement de relations stratégiques à la mesure de leur immense potentiel, garantissant la satisfaction des grandes ambitions légitimes des deux peuples». De plus, la rencontre a été pour les deux parties, poursuit le Président Tebboune, l’occasion de renouveler leur «détermination à aller de l’avant pour l’intensification de nos efforts, en vue de rehausser nos relations suivant des étapes pratiques étudiées et un calendrier précis pour l’activation des mécanismes de coopération et la consolidation de la dynamique positive, à l’horizon des prochaines échéances bilatérales, notamment le Comité intergouvernemental de haut niveau (Cihn), le Comité mixte
économique franco-algérien (Comefa) et le Dialogue stratégique algéro-français, tout en intensifiant les échanges de visites, à tous les niveaux, entre les responsables des deux pays». La rencontre a été également l’occasion, souligne le président de la République, d’évoquer les conjonctures sécuritaire et politique d’intérêt commun, tant à l’échelle régionale qu’internationale. «Nous y avons, d’une part, échangé nos points de vue sur de nombreuses questions qui revêtent une importance pour les deux pays, notamment la situation en Libye, au Mali, au Sahel et au Sahara occidental, qui requièrent des efforts conjugués à même de consolider la stabilité dans la région», a-t-il déclaré. Les deux parties ont, en outre, convenu «de la nécessité d’intensifier la concertation autour des questions qui font l’actualité sur l’échiquier international, engendrant de nouveaux défis qui menacent la sécurité et la stabilité de notre espace méditerranéen, voire la paix et la sécurité internationales», a avancé le président de la République.
Lakhdar A.