Réunion des responsables des services de sécurité des deux pays

Algérie-France

Au terme d’une visite de trois jours en Algérie, le Président français Emmanuel Macron a quitté Alger samedi après-midi. Il a été salué, à son départ à l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger, par le Président Abdelmadjid Tebboune.

Moment fort de cette visite : le Président Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé vendredi avec le Président Macron, une réunion des responsables des services de sécurité des deux pays. Selon un communiqué de la Présidence de la République, ont pris part à la réunion, du côté algérien, le Général d’Armée Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire (ANP), le directeur général de la lutte contre la subversion, le directeur général de la sécurité intérieure (DGSI) et le directeur général de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE), et du côté français, le ministre des Armées, M. Sébastien Lecornu, le Chef d’Etat-Major des armées, le Général d’Armée Thierry Burkhard, et le directeur général de la sécurité extérieure. Il s’agit d’une «première du genre à ce niveau depuis l’indépendance», a précisé le communiqué.
Les deux parties ont procédé à «un échange de vues sur les questions de sécurité d’intérêt pour les deux pays», a indiqué le communiqué, ajoutant que cette rencontre vient «confirmer la volonté des Présidents des deux pays de développer les relations bilatérales dans divers domaines pour les hisser au niveau escompté».
Le communiqué de la Présidence de la République n’est pas allé dans les détails de ce qui a été discuté durant cette réunion, mais il s’agit sans doute des gros dossiers sécuritaires qui concernent la région du Maghreb et du Sahel, et par extension la Méditerranée, localisés plus précisément au Sahel, en Libye, au Sahara occidental.
La lutte contre le terrorisme et les tentatives de déstabilisation des pays de cette région concentrent particulièrement l’attention des spécialistes des questions sécuritaires. Côté algérien, on sait qu’un groupe d’organisations et d’associations nationales a interpellé le Président Macron, à la veille de son arrivée à Alger, sur la nécessité de mettre un terme aux « associations intruses profitant de leur présence en France pour diffuser un discours de haine et d’incitation au terrorisme parmi les Algériens et les institutions de l’Etat pour attenter à la stabilité de l’Algérie». Ces organisations ont demandé au président de la République française d’assumer ses responsabilités vis-à-vis de ces organisations suspectes soutenues par les milieux de l’argent sale, des organisations terroristes internationales et le voisin du mal ‘’le Maroc’’».
En effet, le partenariat d’exception auquel aspirent l’Algérie et la France peut-il être compatible avec la complaisance dont sont traités en France des organisations et individus dont Ferhat Meheni et Amir Boukhors et d’autres encore, inscrits par l’Algérie sur la liste nationale des terroristes ? En octobre 2021, lors de l’une de ses rencontres périodiques avec les représentants des médias nationaux, le Président Abdelmadjid Tebboune a été ferme à ce propos.
Il avait notamment affirmé que le chef de file du Mouvement séparatiste et terroriste « MAK », Ferhat Meheni, «doit être livré» à l’Algérie. Concernant Amir Boukhors, il est propriétaire d’un appartement dans une zone militaire à Paris et d’un autre dans l’un des quartiers huppés de la capitale française ; il dispose également de deux voitures de luxe. Il ne peut donc pas passer inaperçu et échapper aux «radars» de la police française et encore moins des services de renseignement de ce pays, qui savent tout sur son activité terroriste dirigée contre l’Algérie.
L’instauration d’un partenariat d’exception exige que les terroristes algériens installés en France et qui font l’objet d’une demande d’extradition, soient livrés à l’Algérie.
L’audience accordée par les questions sécuritaires ont sans doute été évoquées lors de l’audience accordée vendredi, au siège de l’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), par le Général d’Armée, Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-major de l’ANP au ministre des Armées françaises, Sébastien Lecornu, accompagné du Général d’Armée, Thierry Burkhard, Chef d’Etat-major des Armées, en marge de la visite qu’effectue le Président Macron en Algérie.
Ont pris part à cette rencontre, le Secrétaire Général du MDN, les Commandants de Forces et de la Gendarmerie nationale, des officiers Généraux du MDN et de l’Etat-major de l’ANP, ainsi que les membres de la délégation militaire française.
Lakhdar A.

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