Une convergence et un nouveau regard stratégique

Benabderrahmane et Borne se concertent à Alger

Animant ensemble une conférence de presse avant-hier à Alger, les Chefs des deux Gouvernements, algérien et français, respectivement Aïmene Benabderrahmane et Elisabeth Borne, ont affiché leur grande volonté de donner un nouveau souffle aux relations bilatérales des deux pays de la Rive méditerranéenne.

L’Algérie et la France sont plus que jamais déterminées à porter les relations bilatérales vers celles plus stratégiques, le nouvel ordre mondial ayant imposé un nouveau regard entre Alger et Paris.
La visite officielle effectuée depuis avant-hier et pendant deux jours par la Première ministre française, Elisabeth Borne, à Alger, à la tête d’une forte délégation composée de seize ministres, soit la moitié du staff gouvernemental français, relève d’une grande importance pour les deux pays, la France et l’Algérie.
Dès son arrivée à Alger, Elisabeth Borne a été accueillie par son homologue algérien, Aïmene Benabderrahmane, où les deux hauts responsables, algérien et français, ont abordé plusieurs questions d’actualité, notamment
régionales, continentales et internationales. Lors de leur rencontre tenue avant-hier au Centre international des conférences (CIC), à l’occasion de l’ouverture de la 5ème Session du Comité intergouvernemental algéro-françaises, les deux Chefs du Gouvernement des deux pays ont affiché leur grande satisfaction du fait de la nouvelle dynamique dans les relations bilatérales qui vient propulser les deux pays vers un nouveau regard plus stratégique et plus prometteur à la fois. «Il y a une convergence de vues entre Alger et Paris», a soutenu, pour sa part, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, lors d’une déclaration livrée avant-hier à l’occasion d’une conférence de presse tenue au siège du CIC à Alger.
De son côté, son homologue française, Elisabeth Borne, a déclaré que grâce à «la nouvelle dynamique insufflée à nos relations, inspirée de la Déclaration d’Alger, celle-ci permettra d’approfondir la concertation sur les questions d’actualité, tant régionales qu’internationales, faisant l’objet d’une convergence de vues entre Alger et Paris».
Evoquant les questions autour desquelles les vues de l’Algérie et de la France convergent, la Première ministre française a cité celles relatives au dialogue Euro-Méditerranéen, au dossier libyen ainsi qu’à la situation au Sahel, la lutte anti-terroriste et l’extrémisme violent.
A ce propos, Aïmene Benabderrahmane a relevé que la 5e session du CINH «permet aux deux pays d’établir une feuille de route et un agenda des futurs rendez-vous communs à l’horizon 2030, décidés par les Présidents des deux pays, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron dans le cadre de la Déclaration d’Alger».
Toujours selon le Chef du Gouvernement, «la tenue de cette session intervient dans un contexte très favorable à la consolidation de nos relations bilatérales, surtout après la visite de travail et d’amitié effectuée, en août dernier, par le Président français à l’invitation du Président Tebboune, une visite couronnée par la signature de la Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé qui constitue une nouvelle référence et un maillon supplémentaire dans les relations entre l’Algérie et la France».
Aïmene Benabderrahmane a rappelé, par ailleurs, que la Déclaration d’Alger constitue un troisième décret après celles des années 2003 et 2012», dira le Premier ministre lors d’une allocution prononcée devant son homologue français, Elisabeth Borne.

Sofiane Abi