Tebboune se félicite des efforts consentis par les différents partenaires nationaux

Création d’une Agence nationale de dessalement de l’eau de mer

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est félicité, avant-hier lundi, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, des efforts consentis par les différents partenaires nationaux et avec des moyens algériens, en termes de préservation de la sécurité hydrique nationale face au stress hydrique. Adressant, a indiqué un communiqué du Conseil des ministres, ses remerciements à tous les cadres qui ont contribué à opérer ce bond qualitatif pour assurer l’approvisionnement des citoyens en eau potable.
Le chef de l’Etat, a poursuivi la même source, a également ordonné la création d’une nouvelle spécialité académique pour la formation d’étudiants et cadres algériens dans le domaine du dessalement de l’eau de mer, compte tenu des progrès réalisés dans ce secteur vital. Notant que l’Algérie qui produit plus de 2.700.000 m3/j, est devenue un pays pionnier en la matière.
Hier mardi, Brahim Mouhouche, membre du haut Conseil scientifique et professeur à l’Ecole supérieur d’agronomie, a estimé que le recours au dessalement d’eau de mer et la création de l’Agence nationale, décidée par le Conseil des ministres, est une solution rassurante. « Le manque d’eau n’est pas passager, parce que l’Algérie se retrouve dans la zone la plus sèche au monde », a-t-il indiqué.
S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale dont il était l’invité de l’émission ‘’Invité de la rédaction’’, Brahim Mouhouche, a fait remarquer qu’avec la mise en service des nouvelles stations annoncées par les pouvoirs publics, l’alimentation en eau potable sera assurée à hauteur de 70% par les eaux dessalées. Insistant, toutefois, sur la nécessité de préserver cette ressource et de la consacrer, exclusivement, à l’alimentation en eau potable du fait de la cherté de l’entretien des stations de dessalement.
L’Algérie, affirme l’invité de rédaction de la Chaîne III de la radio nationale, peut bien réussir dans cette démarche d’autant qu’elle dispose déjà d’une expérience non négligeable. Citant l’exemple de l’Arabie saoudite qui a réussi grâce à cette technique à assurer sa sécurité hydrique. « Il y a 15 ans de cela, on ne savait même pas ce que c’est une dessalisation et aujourd’hui, 17%, soit 6 millions, d’Algériens bénéficient de l’eau provennant des stations de dessalement, grâce à une production de 2,6 millions de m3 par jour », observe ce membre du haut Conseil scientifique et professeur à l’Ecole supérieur d’agronomie.
Précisant que la consommation en eau potable (AEP) représente seulement 0,7%, tandis que les secteurs industriel et agricole consomment près de 85% de cette ressource, Brahim Mouhouche a, à l’occasion, appelé à l’utilisation des ressources souterraines pour l’irrigation.
Mercredi dernier, le Gouvernement a examiné, lors de sa réunion présidée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, un projet de Décret exécutif portant création, organisation et fonctionnement de l’Agence nationale de dessalement de l’eau. « Ce projet de texte vient en application des orientations du président de la République relatives à la stratégie nationale de développement des ressources en eau non conventionnelle », a indiqué un communiqué des services du Premier ministre. Notant que la création de cette agence renforcera et harmonisera les instruments nationaux dédiés au développement de l’activité de dessalement de l’eau.
R.M.