«Nous devons avoir un réseau de laboratoires dignes de ce nom»

Noureddine Boudissa, DG d’Algerac, à la Radio nationale :

Abordant l’objectif d’atteindre la barre des 10 milliards d’exportation en 2023, tracé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, le directeur général de l’Organisme Algérien d’Accréditation (Algerac), Noureddine Boudissa, a estimé que « les engagements du président de la République sont importants et nobles, mais ils demandent un certain nombres de mesures d’accompagnement ».
S’exprimant hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio national, M. Boudissa a souligné que pour atteindre cette politique d’export, il faut mettre en place un nombre de mesures d’accompagnement. Il a cité, entre autres, la certification précisant qu’« on ne peut pas aujourd’hui faire de l’export et dire que nos produits sont bons, compétitifs et concurrentiels sur le plan international sans la certification ».
Pour que nos produits puissent être certifiés selon les standards internationaux, il faut, poursuit-il, valoriser et réhabiliter l’infrastructure qualité, avec toute sa composante. « Dans notre pays l’infrastructure est là, mais malheureusement, elle n’est pas suffisamment structurée, elle n’est pas suffisamment en norme et compétitive pour pouvoir accompagner les entreprises et valoriser le produit national ». pour cela, la réhabilitation de ces infrastructure qualité « va nous permettre de répondre aux attentes des pouvoirs publics et surtout accompagner le producteur pour pouvoir aller à la conquête des marchés extérieurs », explique-t-il, en précisant qu’« on ne peut pas dire, aujourd’hui, que ce produit est bon si préalablement il n’a pas été testé et vérifié par un laboratoire accrédité ».
Pour lui, il y a encore beaucoup de travail à faire notamment pour un pays comme l’Algérie, qui a envie à la fois de conquérir des marchés extérieurs mais aussi de contrôler ce qu’il importe.
« Nous devons avoir un réseau de laboratoires digne de ce nom », ajoute-t-il. Pour ce faire, le même responsable a expliqué qu’il faut lui introduire les normes internationales, l’accréditer. Il faut lui donner également des prérogatives de le faire pour qu’il puisse à ce moment-là de dire que le produit algérien est un produit de qualité qui se fait selon des standards et qui protège l’environnement et le consommateur. Le directeur général de l’Organisme algérien d’accréditation indique qu’avec ce réseau, la qualité et la conformité vont accompagner le développement.
« Ce qui répond aux attentes du président de la République et sa stratégie de développement et de décollage économique », a-t-il noté. Dans le même sillage, l’intervenant a indiqué que nous devons imposer aux opérateurs économiques qui produisent de la valeur d’intégrer la notion qualité dans leur processus de tous les jours. Pas que ça, selon lui, il faut que l’Algérie apprenne à légiférer. « Un produit sur le marché doit être accompagné par un règlement technique, il faut qu’il soit protégé vérifié, inspecté et certifié, a-t-il ajouté.
Manel Z.