La stratégie algérienne recommandée par le Continent

Création d’une Force civile africaine contre les catastrophes

La proposition faite par l’Algérie en octobre 2021, à partir d’une initiative du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur la création d’un dispositif africain sous forme d’une Force civile continentale pour contrer la grande menace des catastrophes naturelles, en vue d’assurer une prise en charge locale, efficace et en temps réel et, surtout, pour sauver la vie de la population africaine, a été vivement soutenue, approuvée et adoptée par à l’unanimité par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) en octobre 2021.
L’Algérie qui accueille depuis quelques jours la réunion des chefs de la Protection civile et de la gestion des risques de catastrophes de l’Union africaine, à laquelle 36 pays du continent ont pris part, sous la présence du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, est en passe de créer une Force civile continentale pour se préparer aux potentielles catastrophes en Afrique. L’objectif cherché par les pays participants, lors de cette réunion des chefs de la Protection civile et de la gestion des risques de catastrophes de l’Union africaine, qui a pris fin avec l’approbation des représentants des 36 pays participants d’une feuille de route, est de monter une capacité civile africaine capable de gérer les catastrophes et loin de solliciter, comme cela a été toujours le cas, l’intervention et l’aide des pays d’autres continents.
Présidant l’ouverture de cette réunion, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a affirmé, avant-hier à Alger, que l’initiative du président de la République était «le meilleur moyen» pour atténuer les crises induites par les risques majeurs. Brahim Merad et devant les hauts responsables de la Protection civile et de la gestion des risques de catastrophes de l’UA, a estimé qu’il était «insensé qu’un Etat africain sollicite l’aide d’un pays d’un autre continent en cas de catastrophe naturelle, alors que de nombreux pays voisins disposent de moyens et d’expérience pour faire face à cette situation», dira-t-il en s’adressant aux représentants des 36 pays africains. D’autre part, la proposition algérienne prônant la mise en place d’un mécanisme africain de réponse aux catastrophes naturelles, certifiée en 2022, confirme une nouvelle fois le rôle pionnier de l’Algérie et son souci permanent s’agissant de l’immunisation du continent face aux aléas de la nature, devenus de plus en plus «agressifs» et «imprévisibles». La proposition de l’Algérie concernant le plan de gestion des catastrophes en Afrique remonte, faut-il le rappeler, en 2021, où l’offrande algérienne avait été, d’abord, adoptée à l’unanimité par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) lors de sa réunion tenue au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement par visioconférence en octobre 2021. Puis en mai 2022, l’initiative algérienne, a été entérinée par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA à Malabo (Guinée équatoriale). Aussi, l’initiative algérienne qualifiée par les pays africains de mesure phare, a été vivement applaudie et appréciée par l’Union européenne, c‘était en juin 2022, lors de la participation du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, à la Réunion internationale de haut niveau sur l’environnement «Stockholm+50», où le Chef du Gouvernement avait relevé les défis humanitaires face au changement climatique et l’accélération des catastrophes naturelles, tout en mettant l’accent sur l’importance d’une Force civile africaine pour contrer ces menaces naturelles. En Afrique, les catastrophes naturelles et l’incapacité de les prévenir ont engendré des milliers de victimes et déportant plusieurs d’autres millions d’Africains à l’exil forcé en 2022, selon de nombreux rapports.
Sofiane Abi