Une loi pour l’audiovisuel

L’activité audiovisuelle aura sa loi. Le projet sera soumis prochainement à l’Assemblée populaire nationale (APN) pour débat et enrichissement. Il met en place un cadre juridique fixant les modalités d’exercice de cette activité, sur la base d’un certain nombre de principes, dont les plus importants sont le droit du citoyen à une information complète et objective. «Considérant l’influence de l’activité audiovisuelle, quel que soit le support de diffusion, sur l’opinion publique et sur l’orientation de toute décision, il est devenu impératif de mettre en place un cadre légal et réglementaire définissant clairement les conditions et les modalités de son exercice, dans un souci de protection des intérêts moraux et matériels des individus et de la société», est-il précisé dans l’exposé des motifs.

Le texte constate qu’au plan national, il existe aujourd’hui une multitude de chaînes audiovisuelles dites «off-shore», dont le siège social est en dehors du territoire national, en dépit du fait que «leurs contenus, élaborés et réalisés en Algérie, s’adressent pourtant à un public algérien à partir de l’étranger». Elles seront intégrées au paysage médiatique national, en étendant dans le projet de loi sur l’audiovisuel, l’activité des services de communication autorisés aux chaînes généralistes. Les procédures d’octroi des autorisations seront les mêmes pour les chaînes audiovisuelles dites classiques et les chaînes audiovisuelles en ligne. L’exercice de l’activité audiovisuelle, y compris en ligne, est soumis à une «autorisation délivrée par le ministre chargé de la communication», et est lié au «respect des clauses des cahiers des charges générales et particulières». L’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (Anira) à la mission de «veiller au respect des cahiers des charges par les services de communication audiovisuelle».

Le pouvoir de suspendre ou de retirer les autorisations de création des services de communication audiovisuelle, est octroyé aux seules autorités judiciaires. Par ailleurs, Le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani a mis en avant, lundi à Alger, l’importance de la formation continue des journalistes en vue de s’adapter aux mutations en cours, et d’accompagner les efforts de l’Etat en matière de développement. Dans une déclaration à la presse en marge d’une visite aux sièges des quotidiens francophones «El-Moudjahid» et «Horizons», le ministre a mis l’accent sur la nécessité de faire preuve de professionnalisme, soulignant que la presse publique, «locomotive des médias nationaux», est appelée à «contribuer à l’accompagnement des efforts de l’Etat et à mettre en exergue les acquis réalisés sur le terrain».
L. A.