Bouclier social, l’Etat déterminé à protéger la population

Le monde est plus que jamais proche de la récession économique

Le budget de l’Etat 2023 contient d’importantes mesures de soutien aux ménages et à l’économie sociale en vue de préserver les acquis sociaux, mais aussi pour maintenir la stabilité socio-économique, nécessaire pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens et de la productivité. Depuis le début de la crise sanitaire, l’Etat intensifie ses interventions en faveur des ménages, les plus nécessiteux, des chômeurs et des consommateurs. Il a dû renoncer à la réforme du système de subvention et à la hausse des taxes pour contenir la pression inflationniste qui a laminé le pouvoir d’achat des Algériens et les capacités de production des entreprises publiques (EPE).

Pour atténuer l’effet de la crise sanitaire et les conséquences de l’inflation sur les salariés et les jeunes chômeurs, le chef de l’Etat a institué l’allocation chômage qui devrait passer en 2023 de 13.000 dinars à 15.000 dinars. Il a aussi décidé de l’augmentation progressive des salaires et des pensions de retraites. De quoi rassurer les catégories les plus fragilisées financièrement par la double crise sanitaire et financière. La hausse des transferts sociaux pour le prochain exercice confirme la détermination des autorités à venir en aide aux Algériens, mal lotis, soucieuses de leur bien-être. Il est aussi question de soutien des administrations et des établissements publics (Cnr, Cnas, Casnos…), en crise depuis des années, pour un meilleur fonctionnement de leur service.

L’Etat s’engage à poursuivre ses interventions économiques en faveur de ces administrations pour renflouer leurs trésoreries déficitaires. L’Etat assume la hausse des dépenses de fonctionnement dues, particulièrement, à la prise en charge des incidences financières provoquées par « la modification de la grille indiciaire des salaires estimée à 579,04 mds DA, en hausse de +26.55% par rapport à 2022», l’instauration de l’allocation-chômage et la revalorisation des pensions de retraites. Des hausses très atténuées en 2023.

Les interventions économiques, au titre d’exercice de 2023, «devraient, à son tour, passer de 1.370,03 mds DA (2022) à 1.927,20 mds DA en 2023 soit une augmentation de +40.67%». Il est très important de préciser qu’aucune nouvelle taxe n’a été introduite dans la LF 2023. L’Etat mène aussi une guerre continue contre la bureaucratie qui entrave l’investissement au niveau local, insistant sur la nécessité de la contribution des collectivités locales au développement local à travers l’accompagnement des investisseurs et l’amélioration du cadre de vie des habitants des zones d’ombre. Ces dernières sont en pleine transformation. Les grandes entreprises publiques sont aussi appelées à participer au développement de ces régions, assurer leur raccordement à l’eau potable, au gaz et à l’électricité, en deçà. Investir dans des projets structurants créateurs de richesse et de postes d’emplois.
L’Etat s’engage, par ailleurs, à encourager la production nationale pour prévenir les pénuries de certains produits de large consommation et la hausse des prix. Le monde s’approche rapidement de la récession, l’Algérie veut protéger sa population et son économie de ses effets. Samira Tk