Mahamadou Issoufou à la conquête d’une stratégie sécuritaire à Alger

Dans sa première mission sur la sécurité et le développement au Sahel

Déplorant d’énormes difficultés à trouver des solutions face à la situation sécuritaire, économique, financière et géopolitique qui ne cesse de s’accumuler dans la région du Sahel, le groupe indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, présidé par l’ancien chef d’Etat du Niger, Mahamadou Issoufou, effectue depuis dimanche passé sa première mission en Algérie, à l’occasion de l’organisation d’un colloque international, où il a insisté sur la contribution primordiale, nécessaire et essentielle de l’Algérie, de par son expérience prévalue et sa grande maîtrise dans le traitement des situations sécuritaires, à protéger le Sahel.Aux côtés de nombreux participants étrangers et locaux présents depuis le début de la semaine en cours à Alger, à l’occasion du déroulement d’un colloque international organisé par l’Institut national des études de stratégie globale (Inesg), le représentant du groupe indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, en l’occurrence l’ancien chef d’Etat du Niger, Mahamadou Issoufou, a signé sa première mission en Algérie à savoir : poursuivre les discussions de haut niveau sur la situation du Sahel et trouver des solutions adéquates face aux multiples défis. Regroupant des experts techniques, africains et algériens, pour le groupe indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, afin de faire l’évaluation des stratégies menées pour
résoudre les différentes crises dans cette région, l’ancien chef d’Etat du Niger, Mahamadou Issoufou, a appelé les participants sur la nécessité de poursuivre les discussions de haut niveau déjà entamées, afin de trouver des solutions face aux crises multiples qui frappent les pays de la région du Sahel.
Face à l’immensité et la diversité des crises existantes dans la région du Sahel, qui ont provoqué l’insécurité et l’instabilité dans de nombreux pays subsahariens, à l’image du Mali, Niger, Tchad ou encore le Burkina Faso, l’ancien chef d’Etat du Niger, Mahamadou Issoufou, a indiqué que l’ensemble des stratégies qui ont été mises en place auparavant par des Etats de la région du Sahel, ont été inefficaces.
«Les Etats concernés sont incapables de résoudre leurs crises, mais l’Algérie qui a accumulé de l’expérience dans ce domaine et est pionnière dans la résolution de beaucoup de crises, notamment sécuritaires», dira l’ancien Président nigérien, Mahamadou Issoufou. Face à l’ancien chef d’Etat du Niger, son compatriote le ministre des Finances nigérien et chef de la délégation, Abdallah Boureima, a réitéré l’énorme difficulté rencontrée par le groupe indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel à trouver et proposer d’autres pistes, stratégies et solutions pour faire face au défis qui pèsent dans la région du Sahel.
En présence de nombreux chercheurs et professeurs algériens, le ministre des Finances nigérien et chef de la délégation, Abdallah Boureima, a dénombré, lors des travaux du colloque international d’Alger, les différents défis que la région du Sahel doit relever, à savoir la sécurité, la gouvernance, le climat et le développement.
Quatre piliers fondamentaux qui composent cette mission, en l’occurrence «sécurité, renforcement des institutions, coopération régionale et financement», explique Abdallah Boureima, et à laquelle, poursuit-il, «le groupe indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel est à la conquête de nouvelles stratégies adéquates». Dans ce sens, il a indiqué que «face à toutes ces crises, des stratégies ont été mises en place au sein des Etats concernés, aux niveaux régional et continental». A cette occasion, il a aussi souligné la nécessité de «proposer d’autres pistes de solution pour résoudre ces crises et faire l’évaluation des stratégies menées dans le Sahel». Par ailleurs, d’autres participants à ce rendez-vous, dont l’envoyée spéciale chargée des grands partenariats au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Leila Zerrougui, ont, l’un après l’autre, pris la parole pour débattre et faire des propositions devant l’assistance. «Avec la complexité de la région et les divergences qui existent, il faut essayer de proposer des solutions structurantes qui, à moyen ou long terme, peuvent donner des résultats», a plaidé, pour sa part, Leila Zerrougui. De son côté, le directeur général de l’Inesg, Abdelaziz Medjahed, a souligné la responsabilité «primordiale» des élites pour soulager la région du Sahel, où les crises se sont accumulées en raison des «divisions».
Sofiane Abi