Khaldi : «Plus de 1.148 mds DA de taxes et droits douaniers recouvrés en 2022»

La révision du Code des Douanes et la numérisation du secteur mis en avant

Le Gouvernement tente d’accélérer, ces dernières années, la digitalisation du Commerce extérieur pour bénéficier d’un système douanier plus perfectionné et plus efficace.Les autorités nationales se sont ainsi mobilisées, dans cet objectif, pour lancer «le nouveau système d’information qui permettra la facilitation des opérations de dédouanement, la diffusion des informations relatives au commerce extérieur, l’instauration de la transparence, le développement des mécanismes de lutte contre la fraude et la contrebande, et servir, partant l’économie nationale», a indiqué, avant-hier, le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, dans une allocution prononcée lors d’une cérémonie célébrant la Journée internationale de la douane, organisée à Alger.
Pour perfectionner les services douaniers, il est indispensable, selon le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, qui a supervisé les essais de lancement de ce nouveau système d’information, de lever tous les obstacles qui entravent la numérisation des opérations du commerce extérieur et de réformer le Code des douanes. Il a souligné l’importance de renforcer le partenariat douanes-entreprises économiques et de faciliter les procédures d’importation-exportation, souvent complexes et qui prennent beaucoup de temps. L’objectif d’une douane numérique est aussi de contribuer à l’amélioration des recettes fiscales (des finances publiques) à travers le recouvrement de tous les droits et taxes douaniers, ainsi que la lutte contre la contrefaçon, la fraude fiscale, la surfacturation et la sous-facturation… Parmi les nombreuses facilitations douanières offertes aux opérateurs économiques, le chef du Gouvernement, a évoqué, l’activation du couloir vert (offrant un traitement préférentiel) qui devrait, selon lui, être généralisé «pour inclure les intrants et les matières premières. Il ordonné, à l’occasion, à l’administration des Douanes d’«accélérer la révision du Code des Douanes et ses différents textes d’application en vue d’opérer le changement positif escompté par les opérateurs économiques», soulignant «la nécessité pour l’administration des Douanes de développer et d’améliorer ses méthodes de travail pour se mettre au diapason des normes internationales, en poursuivant et en intensifiant les opérations de numérisation, d’autant plus qu’il s’agit de l’un des engagements figurant dans le programme du président de la République». De son côté, le ministre des Finances, a rappelé que «le processus de numérisation du secteur se poursuivait», assurant que «le nouveau système a pour objectif de consacrer une administration douanière numérique et efficace, alliant technicité et perfectionnement de la performance en vue d’être à la hauteur des attentes des opérateurs économiques et des différents partenaires».
Il est primordiale, selon le Premier ministre de réviser le Code des douanes et ses différents textes afin de «l’adapter aux objectifs de la nouvelle loi sur l’investissement sur laquelle nous misons pour amorcer un développement prometteur susceptible d’insuffler durablement la dynamique économique du pays et encourager, ainsi, l’investissement national et étranger direct appuyant notre production nationale». Pour encourager la production nationale et booster les exportations algériennes, l’Etat accélère la numérisation de l’administration douanière, publique et commerciale pour soutenir le système productif ainsi que les exportations pour augmenter la valeur des investissements, des recouvrements fiscaux et des recettes de l’Etat.
Ainsi, l’objectif est de contribuer à l’amélioration des recettes fiscales douanières. Intervenant, à la même occasion, le directeur général des Douanes, Noureddine Khaldi, a indiqué que les Douanes ont recouvré en 2022, «plus de 1.148 milliards DA de taxes et droits douaniers», faisant état de la saisie de «plus de 520 tonnes de produits subventionnés, plus de 10 tonnes de kif traité et plus de 4,8 millions d’unités de comprimés psychotropes, en 2022».
Il a souligné la «mobilisation des Douanes algériennes à contribuer au développement en vue d’édifier une économie forte à travers l’encouragement et la protection de la production locale», assurant que «ce corps sur lequel comptent les pouvoirs publics est disposé à faire tout son possible pour concrétiser la politique de l’Etat à travers une coordination efficace avec les différents secteurs». Il est important, selon lui, d’établir «une coordination établie entre les services des Douanes et les différents corps de sécurité en vue de protéger l’économie nationale, notamment à travers les opérations con-jointes sur le terrain qui ont permis la réalisation de résultats importants», affirmant, par ailleurs, que «l’année 2022 avait été marquée par un retour de l’Algérie sur la scène internationale à la faveur de la validation de la qualité de membre des douanes algériennes au sein du Comité d’audit du Conseil de l’OMD dont elle assure aussi la vice-présidence». Un acquis salué par le Premier ministre qui a insisté sur l’impératif d’accélérer la réforme du Code des Douanes ainsi que sa digitalisation.
Samira Takharboucht