Le dernier bilan fait ressortir des résultats appréciables

Lutte contre les crimes économiques et financiers

Le directeur adjoint à la sécurité publique de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), Ahmed Nait El-Hocine est revenu, hier lundi à Alger, sur la lutte contre les nouvelles formes de criminalité qui a nécessité, a-t-il indiqué, une restructuration au sein de l’institution, notamment par la création de nouveaux services, à l’instar du service central de lutte contre le crime organisé, et l’élaboration de plans d’action.«Le dernier bilan de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) fait ressortir des résultats appréciables», a-t-il dit.
S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l’invité de l’émission «Invité de la Rédaction «, Ahmed Nait El-Hocine, a relevé que les crimes économiques et financiers, étroitement liés à la cybercriminalité, arrivent en tête.
«75% des affaires enregistrées ont été résolues en 2022», a observé le directeur adjoint à la sécurité publique. Faisant remarquer que pour ce qui est du crime organisé, il y a eu 19.395 affaires enregistrées à l’issue desquelles, a-t-il fait savoir, il y a eu des saisies, de valeurs mobilières et immobilières, de 13 milliards de centimes et 9 millions d’euros.
Fin janvier dernier, l’Inspecteur général de Police, Hadj Saïd Arezki, a indiqué que le nombre de personnes arrêtées dans le domaine de la Police judiciaire, en 2022, a dépassé les 318.000 cas, alors que le nombre des affaires traitées lors de la même période a dépassé les 350.000 affaires criminelles, soit presque une centaine d’affaires traitées par jour. «Dans le domaine de la lutte contre le fléau de la corruption et ses multiples formes, quelques 10.601 sur les 14.075 affaires liées au crime économique et financier ont été résolues grâce au professionnalisme et aux investigations approfondies de qualité menées par les enquêteurs de la Sûreté nationale, notamment de la Brigade économique et financière (BEF) et ceux relevant du service central», a-t-il dit.
Intervenant lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan annuel des services de la DGSN, à l’École supérieure de la Sûreté de Police, ‘’Ali-Tounsi’’ de Châteauneuf à Alger, l’Inspecteur général de Police a fait état d’un taux de résolution des affaires de plus de 76%, tandis que, a-t-il observé, 15.439 personnes impliquées ont été interpellées. «La lutte acharnée contre la mafia financière a permis de restituer, à la période indiquée, 1.300 milliards de centimes et neuf millions d’euros représentant le montant global de la valeur marchande des biens immobiliers, notamment des lots de terrains, jet-ski, bateaux de plaisance, appartements, villas, hôtels ainsi que des sommes d’argent et des comptes bancaires saisis», a-t-il poursuivi.
Fin octobre dernier, le Directeur général de la Sûreté nationale, Farid Zineddine Bencheikh, a souligné l’importance de la lutte contre les crimes économiques et financiers qui nécessite la consolidation des connaissances et l’exploitation de tout le potentiel des officiers chargés des enquêtes en lien avec l’économie et la finance. «La police a œuvré au renforcement de la lutte contre toute forme de criminalité, notamment par les instructions formulées à l’endroit de tous les services sur le terrain, mais aussi en mettant sur pieds le service central de lutte contre le crime organisé, qui a traité un nombre d’affaires complexes «, a-t-il indiqué. C’était à l’ouverture d’un séminaire autour de la lutte contre le crime économique et financier au niveau du siège du Service central de lutte contre le crime organisé (SCLCO), à Saoula (Alger).
Rabah Mokhtari