Une exigeante manifestation sportive

CAN-2025

,La prochaine Coupe d’Afrique des Nations se joue déjà. Pas un média n’évite cette actualité africaine.

Une histoire qui rappelle 2014 où les trois CAN étaient attribuées en même temps : «2019 au Cameroun, 2021 à la Côte d’Ivoire et 2023 à la Guinée». Tout cela s’est déroulé dans un climat de concurrence et ce avant le retrait du Cameroun au profit de l’Égypte. Mais pour équilibrer le tableau d’affectation, la CAF décale le calendrier, attribuant l’édition 2021 au Cameroun et celle de 2023 à la Côte d’Ivoire. La Guinée fait connaître sa disponibilité pour organiser l’édition 2025. La Guinée accusait un manque d’équipements «arrivé au pouvoir en septembre 2021, le colonel Mamadi Doumbouya, exprime sa ferme intention d’honorer le rendez-vous». Sauf que le doute sur les capacités de la Guinée d’organiser un tel événement n’a cependant jamais été dissipé, fait remarquer «JA» qui reprenait l’info de l’AFP. Autour de ce projet, des questions fusent de partout, ne laissant nulle place à une réponse qui puisse convaincre la CAF, d’autant qu’il ne s’agit nullement d’une «foire sportive», mais d’une épreuve sérieuse «qui s’annonçait comme un défi majeur pour un pays manquant cruellement d’infrastructures, à l’image d’équipements sportifs ou de transports», relève le même journal qui va dans le détail jusqu’à évoquer «les déplacements routiers peuvent être cauchemardesques. La Guinée dispose dans la capitale d’un stade récent et d’un autre vétuste, susceptibles d’héberger une telle compétition, mais aucun à l’intérieur du pays. Les travaux de construction pour pallier cette carence ont à peine commencé».

Une CAN «intérêt national et prioritaire»
A la veille de l’arrivée d’une mission d’évaluation de la CAF. Le colonel Doumbouya, refusant d’abandonner ce projet CAN, pris fin août un décret déclarant l’organisation de la CAN 2025 «d’intérêt national et prioritaire». Alors que des doutes sur son organisation planaient, le ministre guinéen des Sports, Lansana Béa Diallo, annonçait que la mission de la CAF venue début septembre avait suggéré l’éventualité d’un report à 2026 ou 2027. «Mais le colonel Doumbouya avait écarté cette hypothèse et s’était engagé à ce que la compétition ait bien lieu en Guinée en 2025».

Algérie, des empreintes
impérissables
L’excitation demeure forte, les projecteurs ne se détachent pas de l’Algérie, les campagnes battent leur plein, les stratégies s’accélèrent, les professionnels de la communication appelés en renfort pour proposer des opérations de déstabilisations, piloter et coordonner des réflexions pour semer des doutes sur le choix du terrain où se jouera la CAN-2025. En attendant, bien que l’Algérie n’ait pas organisé de grande compétition internationale depuis 1990, elle reste par ses parfaites empreintes une nation capable de relever les grands défis. «La bonne tenue du CHAN-2022 est le repère indiscutable, voire incontournable qui démontre la capacité de notre pays à relever les défis», déclarait Mourad, entraîneur de Judo. «L’Algérie qui montre qu’elle est capable d’accueillir un tournoi rassemblant dix-sept sélections, c’est très positif pour son image. L’État a investi beaucoup d’argent pour construire ou rénover des stades, dont la plupart avaient cinquante ans ou plus», plaide Ali Fergani, ancien international et sélectionneur algérien au journal «JA» et d’ajouter l’histoire pourrait, en outre, se répéter au printemps, puisque l’Algérie organise, du 29 avril au 19 mai, la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations des moins de 17 ans. Le Maroc, qualifié, doit y affronter le Nigeria, la Zambie et l’Afrique du Sud à… Constantine.

Synthèse de H. Hichem