Le CHAN se relance grâce à l’Algérie

Il n’est pas facile d’oublier le Championnat d’Afrique des Nations des joueurs locaux 2022. Une compétition qui revient de loin, soit juste au moment où des observateurs s’interrogeaient, il y a un mois encore, sur son avenir.
Se livrant à des discours haineux en plaçant l’Algérie dans l’incapacité de faire face à des défis d’une envergure aussi colossale, les ennemis de l’Algérie finissent par s’embourber dans des déclarations visant à soigner leur image par rapport aux attaques contre le pays organisateur qui a réussi à faire imploser toutes tentatives en faisant retrouver le souffle au CHAN. La fête est la meilleure de tous les temps. Les participants se sont succédé aux podiums des médias pour crier haut et fort leurs impressions. «La compétition est la meilleure de tous les temps». Les représentants officiels de la CAF ou encore de la FIFA ont tout simplement apposé leur cachet sur les observations de ce monde qui a goûté aux ingrédients minutieusement préparés par les organisateurs pour que le bilan soit tout simplement exemplaire.

Une finale mais aussi des déceptions
Le CHAN va poursuivre sa route au grand bonheur des nations africaines. Il restera tout de même une tache, pas facile à effacer, celle des joueurs locaux algériens. Les finalistes, soutenus par des millions de supporters témoins des prestations et surtout de la qualité de jeu produite tout au long de la compétition, se sont séparés comme si de rien n’était. Ils étaient presque sur le terrain lorsque les lumières se sont éteintes samedi 4 février au stade Nelson-Mandela de Baraki après la finale gagnée par le Sénégal face à l’Algérie (0-0 ; tab 5-4).
Seuls, après le coup de sifflet final, ces joueurs gardent cette image d’au revoir, de cette séparation comme s’ils ne venaient pas de réussir ce qui était demandé au départ, planter les couleurs nationales au sommet du CHAN, puisque finalistes. «On a tout donné, on voulait être les champions, ne sommes-nous pas finalistes ? Au regard de ce que nous avons fait, nous n’avons encaissé aucun but, nous sommes arrivé en finale, et après plus rien… Sauf quelques remerciements ça et là dont celui du président de la République que nous remercions vivement», dixit un joueur déçu. Un autre s’est aussi exprimé tout en ayant le cœur gros «on a quitté le stade Mandela comme si personne n’a rien donné et que l’équipe algérienne n’est pas finaliste, mais, on est finaliste oui ou non ? Nous sommes deuxième, mais hélas je n’ai pas souvenir hormis le message du président de la République qui nous a félicités pour notre parcours, pas une personnalité, à ma connaissance n’est venue nous féliciter…» Des impressions recueillies par des confrères de différents médias.
Les Algériens savent comment valoriser le football. Un média africain, Sportnewsafrica place les supporters algériens, comme le moteur du football. Il est ainsi fait que tous les succès de la sélection nationale soient une occasion pour afficher son amour inconditionnel du football. Non, le Championnat d’Afrique des Nations n’a évidemment pas le goût et le prestige d’une CAN, mais en Algérie, on prend tout de même la chose très au sérieux, et les supporters ont du mal à envisager autre chose qu’un titre. C’est eux qui valorisent le football, c’est eux qui ont donné du sens à ce CHAN-2022, c’est eux qui ont jeté la corde pour le sauver et le remettre sur rails et enfin si les Verts sont finalistes, c’est encore eux qui étaient derrière eux. C’est eux qui ont applaudi leur performance et leur réussite. Pour le président de la Confédération africaine de football, cette édition algérienne a eu le mérite de redonner du tonus à une compétition qui était en perte de vitesse, à tel point que ni le lieu, ni la date du prochain CHAN n’avaient été choisis. Après trois semaines d’un tournoi, le doute n’est plus permis. Il y aura bien une prochaine édition améliorée. «Nous voulons que le CHAN se développe et soit une compétition aux standards internationaux, a martelé le président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe. Nous devons donc soutenir cela avec un apport financier. Il faut que les acteurs soient récompensés à la hauteur de leurs efforts. C’est aussi une façon de contribuer au développement du football local».
H. Hichem