Colère dans les retards de la numérisation et refus des délais éloignés

« Cela fait trois ans que j’appelle à la mise en application et à la généralisation de la numérisation partout dans le pays, notamment à travers les institutions de l’Etat et au niveau des entreprises publiques et privées mais, personne ne m’a écouté. Moi je dirais que la numérisation va se faire par la volonté ou par la force, elle sera exécutée d’une manière ou d’une autre », a assuré et rassuré avant-hier le président de la République, Abdelmadjid Tebboune dans son entretien périodique livré aux représentants de la presse nationale. Très furieux devant les retards flagrants devenant trop répétitifs jusqu’à même agaçants dans leurs évolutions nocives à l’économie nationale, dans un terrain favorable à la corruption, le Chef de l’Etat a affiché sa grande colère devant les représentants de la presse nationale. Abordant le sujet de la numérisation suite à une question posée par l’un des représentants de la presse nationale, le Président Tebboune a formellement précisé et devant le peuple algérien que « les mécanismes de lutte contre la corruption sont connus de tous », dira le Président de la République, tout en mettant en évidence le rôle crucial de la numérisation en tant que « moyen important de lutte contre la bureaucratie et la corruption », rappelle-t-il.

Ajoutant en toute clarté que « la numérisation est réelle et fiable. De plus, elle ne ment pas, ne falsifie pas les données et fournit la rapidité nécessaire pour résoudre les problèmes en fournissant des chiffres exacts », a-t-il articulé. Devant l’absence de la numérisation, le Chef de l’Etat a qualifié et jugé à la fois qu’il s’agit d’« un acte délibéré susceptible de conduire à la bureaucratie et à des pratiques de corruption », s’est-il exprimé. « Une quelconque institution peut, aujourd’hui, assurer la numérisation en un court laps de temps », dira, en revanche, le président de la République. Sur un autre front, celui de la réalisation des projets structurants, dont certains s’agissent de grands projets, tels que la réalisation de grandes lignes ferroviaires raccordant les quatre coins du pays, ici la colère du Président Tebboune était volumineuse et très furieuse à la fois, n’appréciant guère les délais proposés par le Gouvernement, jugeant la situation inadmissible et mérite des corrections très rapides.

En réplique, le chef de l’Etat a ordonné d’accélérer la cadence de réalisation des projets structurants, affirmant n’accepter aucun relâchement dans leur concrétisation. « Comment se fait-il que les délais de réalisation d’une ligne ferroviaire de 700 km puissent s’étendre jusqu’en 2030, alors que le pays est en révolution en termes du développement ? », s’interroge curieusement et étonnement le premier responsable du pays. Après avoir cité quelques exemples des échecs du passé, voire de l’époque de la maffia, Abdelmadjid Tebboune a déclaré son rejet total de « cette logique » et son refus de voir encore exister les vielles pratiques, l’Algérie nouvelle ne tolère jamais ce genre de comportement antidatée.
S. Abi