Les affrontements continuent

Réforme des retraites

140 policiers et gendarmes ont été blessés lors de la répression des manifestations contre les réformes des retraites qui ont eu lieu en France jeudi. C’est ce qu’a annoncé Gérald Darmanin, le ministre français de l’Intérieur.
«Selon les derniers chiffres, 123 policiers et gendarmes ont été blessés et plus de 80 personnes ont été interpellées», a annoncé le ministre sur Twitter. Il a remercié les forces de l’ordre et les pompiers pour leur travail et a indiqué qu’il avait l’intention de se rendre à la préfecture de police de Paris dans la soirée.
La neuvième journée de mobilisation générale contre la réforme des retraites s’est tenue dans les villes françaises jeudi. Dans la capitale, la manifestation a commencé pacifiquement mais s’est rapidement transformée en affrontements entre des jeunes et la police. Les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogènes à plusieurs reprises pour disperser les manifestants qui lançaient des bouteilles, des pierres et des pétards sur les policiers. Au total, selon les estimations de la police, 1 500 casseurs se trouvaient parmi les manifestants, dont beaucoup venaient surtout de la banlieue parisienne. Des manifestations ont eu lieu ce jour-là à Marseille, Toulouse, Rennes, Nantes, Nice, Bordeaux, Toulon et Lyon. Dans de nombreuses villes, les rassemblements ont été accompagnés de violents affrontements entre des manifestants radicaux et les forces de l’ordre.
La réforme, qui prévoit le report de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans et la suppression d’un certain nombre de régimes spéciaux de retraite visant à équilibrer financièrement le système social, a été dévoilée en janvier. Les changements proposés ont immédiatement suscité de nombreuses protestations. Le 16 mars, la Première ministre française Élisabeth Borne, s’exprimant à l’Assemblée nationale, a annoncé l’adoption du projet de loi visant à modifier le système de retraite en contournant le vote du parlement (recours à l’article 49.3 de la Constitution) sous la responsabilité du gouvernement.
La décision du gouvernement a déclenché une vague de manifestations spontanées, qui se sont généralisées en affrontements avec la police. Selon le ministère français de l’Intérieur, environ 900 manifestants ont été interpellés.n