La lutte contre la corruption se poursuit

Loin des règlements de comptes

L’Etat est déterminé à poursuivre la lutte contre la corruption, avait réaffirmé le Président Abdelmadjid Tebboune, lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, à la fin de l’année écoulée.L’argent corrupteur, qu’il soit propre ou sale, est rejeté du processus électoral, avait-il rappelé. Dans l’administration aussi, la moralisation gagne du terrain, même s’il reste des mesures à prendre, avait-il fait constater, mais il y a beaucoup de changements dans les comportements, par crainte de la réaction du public et par peur de la répression exercée contre les agents coupables d’actes de corruption, pour ne laisser aucune place aux magouilleurs et celui qui continue dans le même sens, paiera pour ses actes.
Dans le même ordre d’idées, il avait affirmé que l’ère de l’investissement et des marchés publics comme vecteur de corruption est révolue. En même temps, le Président Tebboune a appelé les institutions de l’Etat à poursuivre la lutte contre toute forme de corruption, quelles qu’en soient les ramifications, en coordination avec les instances et pays concernés. Un commentaire de l’APS fait observer que «dans un passé pas très lointain, les scandales de corruption étaient ramassés à la pelle.
Cette période de malversations diverses, de fuite des capitaux, de trafics en tous genres et de collusion de l’oligarchie prédatrice avec certains hauts responsables, est désormais révolue». Il relève que «dans cette Algérie d’après-Hirak, les affaires de corruption ne sont plus monnaie courante, et cela, depuis l’année 2020.
Il y a évidemment quelques affaires ici et là sans, toutefois, atteindre un niveau inquiétant. Même si l’Algérie n’a pas totalement extirpé la corruption, le phénomène est vraiment infinitésimal.
Il y a une diminution très nette de la corruption. On sait que le président de la République a eu à souligner la nécessité de «consacrer la suprématie de la Loi et de placer la protection du citoyen en tête des priorités et au centre des préoccupations de l’Etat».
Pour le Président Tebboune «la Justice est le seul et unique pouvoir habilité à se prononcer sur les affaires de corruption. Elle est la seule et unique source chargée de la mise en place des mécanismes judiciaires de prévention de la société contre ce fléau».
Le commentaire de l’APS rappelle que «dans un souci de protéger les cadres de la Nation, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a pris une batterie de décisions pour ‘’dépénaliser’’ les erreurs de gestion».
«En revanche, poursuit le commentaire de l’APS, il n’y aura aucune circonstance atténuante à un responsable qui s’en met plein les poches dans l’exercice de ses fonctions». Il cite le cas «de l’ex-ministre de la PME-PMI, Nassim Diafat, qui a usé et abusé de ses fonctions. Il est aujourd’hui entre les mains de la justice. L’épisode Diafat est la preuve de la fin de l’impunité.
«La gangrène est traitée immédiatement, elle ne doit pas se généraliser comme par le passé». L’APS a relevé que «l’affaire de la mise sous mandat de dépôt de l’ex-ministre Diafat a été une «aubaine» aux forces d’inertie qui ont investi la toile pour propager des fake-news dans un double objectif de montrer à l’opinion nationale et internationale qu’il y aurait quelque chose de pourrie dans la nouvelle Algérie. L’autre objectif de ces chapelles est de déstabiliser les cadres en créant un climat de peur et de suspicion». Pour l’APS, «il n’y a ni règlement de comptes, ni chasse aux sorcières», encore moins l’existence d’une liste de cadres en poste ou sans qui seraient «sous contrôle judiciaire». Ceux qui rapportent ces fausses informations mettent le doigt dans une prise électrique. Car la réalité est toute autre. Sur des dizaines de milliers de cadres et de chefs d’entreprises que compte le pays, il n’y a que quelques dizaines qui sont sous les verrous pour des affaires de corruption.
Alors de grâce, laissons les cadres et les chefs d’entreprises contribuer activement à transformer l’Algérie.
«Il est vraiment inutile de se perdre dans la dédale des arrière-pensées des partisans du statu-quo». En fait, le combat contre la corruption qui doit se poursuivre, concerne les Algériennes et les Algériens, chacun à partir de son poste.
La Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, créée par l’article 204 de la Constitution en remplacement de l’ancienne Autorité nationale, est opérationnelle depuis plusieurs mois.
Lakhdar A.