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Palestine

Les combats entre l’armée régulière soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) se poursuivaient, jeudi à Khartoum, pour le vingtième jour consécutif, malgré l’annonce d’un «accord de principe» pour prolonger jusqu’au 11 mai la trêve en vigueur dans le pays, rapportent des médias.
«Des affrontements et des explosions» secouent la banlieue Nord de Khartoum, rapportent à l’aube des habitants cités par des médias. Depuis le 15 avril, les combats entre l’armée et les FSR ont fait au moins 550 morts et 5 000 blessés, selon un bilan officiel. Les affrontements ont, en outre, déplacé plus de 335 000 personnes et poussé 115.000 autres à l’exil, selon les estimations de l’ONU. «Nous pouvons dire que nous n’avons pas réussi à empêcher» la guerre qui a pris l’ONU «par surprise», a reconnu mercredi son secrétaire général Antonio Guterres. «A chaque minute de guerre de plus, des gens meurent ou sont jetés dans les rues, la société se désagrège et l’Etat s’affaiblit et se décompose un peu plus», a déploré pour sa part, Khalid Omar Youssef, un ancien ministre soudanais. Dans la foulée des combats, le Soudan du Sud, médiateur historique, a annoncé «un accord de principe» sur une trêve «du 4 au 11 mai». A son entrée en vigueur, l’armée a dit avoir «accepté» à condition que les FSR s’y tiennent également.
Les combats meurtriers ont forcé près d’un demi-million de personnes à fuir leur foyer au Soudan, dont 334.000 ayant été déplacées à l’intérieur du pays et 114.000 personnes dans les pays voisins, a indiqué mardi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Selon un communiqué de l’ONU, le nombre le plus important des personnes déplacées a pris la direction de l’Egypte, avec près de 42 000 réfugiés, suivie par le Tchad (30 000 réfugiés), le Soudan du Sud (27 000), l’Ethiopie (9 000), la République centrafricaine (6 000) et la Libye (550). Les affrontements entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) pourraient pousser à la fuite plus de 800 000 personnes, a également averti le HCR. Il est «très difficile de prédire ce qui va se passer», et «cela va dépendre de ce qui se passe au Soudan», a déclaré Olga Sarrado Mur, porte-parole du HCR, lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève. La plupart des nouveaux arrivants au Tchad et au Soudan du Sud sont des femmes et des enfants, a ajouté l’agence onusienne basée à Genève. Par ailleurs, les agences humanitaires de l’ONU et leurs partenaires sont confrontés à un déficit de financement de 1,5 milliard de dollars américains alors que la crise humanitaire est aggravée par les combats en cours, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
L’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) ont donné leur accord de principe pour instaurer un cessez-le-feu au Soudan pour une semaine à partir de jeudi, a indiqué mardi le ministère des Affaires étrangères du Soudan du Sud. «Le commandant de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan et le chef des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemeti, ont donné leur accord de principe pour un cessez-le-feu de sept jours qui doit entrer en vigueur à partir du 4 mai», a déclaré le ministère.
Le cessez-le-feu devra expirer le 11 mai. Les chefs des deux camps ont accepté de désigner leurs représentants qui participeront aux pourparlers de paix.
Les négociations se dérouleront dans le lieu choisi par les deux parties. La situation au Soudan s’est aggravée en raison d’un désaccord entre le commandant de l’armée Abdel Fattah al-Burhan, qui dirige également le Conseil de souveraineté, l’organe directeur du pays, et le commandant des FSR, qui est son adjoint au sein du Conseil. Le 15 avril, des affrontements ont éclaté entre les deux parties près d’une base militaire dans la ville de Merowe, non loin de Khartoum et dans la capitale elle-même.n