CAN-17 : Algérie-Maroc à 20h Le match de la finale ?

Les Algériens seront, une fois de plus, face aux Marocains, ce soir au stade Mohamed-Hamlaoui à Constantine à 20h, pour cette fameuse place en demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans.
Chaque partie développe sa campagne médiatique, le choix des termes est minutieusement choisi, il faut frapper fort, les ondes doivent vibrer pour faire l’écho d’un duel pas comme les autres.
Les médias voisins considèrent que l’objectif sera atteint ce soir, et qu’ils préparent sérieusement la suite, le monde des Fennecs, lui, évoque la partie comme une partie à prendre au sérieux où rien ne sera laissé au hasard. Ce soir, pour les Lions les débats seront placés sous le signe d’une vengeance… via les lionceaux. Moslem Anatouf promet de frapper fort et d’inscrire son ou ses buts «c’est ma nature, j’aime inscrire et gagner les parties». Il a été auteur de deux buts contre la Somalie lors du match inaugural (2-0). Il ne s’est pas arrêté à ce niveau puisque c’est encore lui qui a égalisé face aux Congolais à un quart d’heure de la fin. Il a ainsi évité à son équipe une seconde rencontre d’affilée après la gifle reçue devant le Sénégal (0-3).
Quelque part dans un média, on lisait «avec un nouveau revers, ils auraient aussi et surtout troqué leur deuxième place au profit des Congolais, qui doivent l’avoir encore amer à l’heure actuelle», alors qu’un autre estime que «l’aventure se poursuit donc pour les Fennecs, qui défieront comme pressenti leur voisin direct». Avant d’aborder ce derby, le sélectionneur algérien Arezki Remmane a tenu à féliciter ses troupes «je remercie mes joueurs qui ont assuré une qualification difficile contre le Congo. L’objectif, c’était de se qualifier en quart de finale. On y est désormais. Maintenant, il faudra penser à se qualifier pour le Mondial en atteignant le dernier carré. Je remercie mes joueurs, qui ont assuré une qualification difficile contre le Congo».

Cap sur la demi-finale
Les deux sélections se connaissent, théoriquement, mais pratiquement, ce sera une autre histoire. Un peu partout à travers l’Afrique, ce match est considéré comme la vraie finale, celle qui tranchera définitivement sur l’équipe qui aura le trophée, c’est ce que les professionnels estiment. En marge de ce derby maghrébin, dont l’enjeu dépasse le simple cadre du football au vu des relations tendues entre les deux voisins, le sélectionneur des Verts a notamment déclaré «le Maroc est une équipe qu’on connaît parfaitement. Lui aussi nous connaît car nous les avons croisés en finale de la Coupe arabe (victoire aux tirs au but en septembre 2022, ndlr). Maintenant, ce match est un derby maghrébin. Nous avons eu cinq jours pour le préparer, et surtout bien récupérer car il faut savoir qu’après un mois de Ramadan, il faut scientifiquement aux joueurs deux semaines pour retrouver leur force et leur forme. Inchallah, on sera à la hauteur mercredi à Constantine».
Les commentaires ne se font pas rares chez les ex-internationaux du pays des Lions de l’Atlas.
«Je ne comprends pas pourquoi tant de commentaires à propos de cette rencontres. La partie sera aux rouge, les jeunes Algériens, ne font peur à personne, ils devront d’abord avoir les moyens techniques et un environnement sportif potables pour qu’ils puissent s’engager dans de rencontres internationales…» La guerre des mots ne semble pas pour autant faire peur aux Fennecs. La partie sera très dure, mais les jambes ne trembleront pas. Un beau match en perspective. Nous allons voir nos jeunes galoper sur un stade qui porte généralement bonheur aux Verts».

Burkina Faso, sait maintenir le cap
Les jeunes étalons fonctionnent selon leur mental, ils ne reculent pas, même si la partie est perdue. Ils savent coincer l’adversaire et le mettre genoux. Le feront-ils jeudi ? La question chez le staff ne pose pas «nous réussirons à faire balader notre adversaire, on n’est pas de ceux qui fléchissent au moindre but encaissé. Nous tombons, mais aussitôt nous reprenons le pas pour y aller s’expliquer avec notre adversaire, nous pouvons le faire et nous le ferons».

Mali-Congo, pour quelques points de plus
Membres du groupe C à trois équipes suite à l’élimination du Soudan-Sud, les Maliens promettent de terminer cette compétition premier à la deuxième place «nous avons la fraîcheur pour y aller loin, très loin, face aux Congolais, le compte serait bon».
Un média rappelle qu’il n’ont en effet disputé que deux rencontres pour autant de victoires, face au Burkina Faso (1-0) puis au Cameroun (0-2). «Un parcours sans faute pour les Aiglonnets, qui ont l’habitude de performer sur la scène continentale et même internationale».

Congo : personne n’est mieux que nous
Les Congolais, fragiles, devront être plus frais pour aborder ce duel pas facile. Aucune victoire. Les deux points sont insuffisants pour espérer remonter la pente et finir parmi les meilleurs troisièmes et ainsi de se hisser en quarts de finale. Un journaliste de la presse africaine est convaincu qu’ils «joueront leur va-tout pour tenter d’aller encore plus loin dans le tournoi».
H. Hichem