Des milliers de citoyens participent à la marche commémorative des massacres du 8 mai 1945

Guelma

Des milliers de citoyens ont participé lundi après-midi dans la ville de Guelma à la marche de fidélité aux chouhada assassinés par le colonialisme français un certain mardi 8 mai 1945, sortis pacifiquement réclamer l’indépendance de l’Algérie. Une centaine de femmes ont porté à l’occasion la M’laya (voile féminin noir) tandis que plusieurs dizaines d’hommes ont défilé en kachabia et burnous durant cette marche coïncidaient avec la journée nationale de la mémoire et le 78e anniversaire des massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherata.
La marche s’est embelli des couleurs nationales arborées par les benjamins des Scouts musulmans algériens (SMA) et les jeunes adhérents des associations et clubs sportifs avec en tête du cortège les autorités civiles et militaires de la wilaya. Les marcheurs se sont ébranlés à 16h00 du quartier El Karmat, sur les hauteurs de la ville de Guelma, traversant l’avenue Announa puis l’avenue Ibn Badis des immeubles desquelles fusaient les youyous des femmes jusqu’à la place 8 mai 1945, suivant exactement l’itinéraire emprunté par les militants nationalistes et citoyens venus des mechtas et villages de Guelma le 8 mai 1945 entonnant le chant patriotique «Min Djibalina» (De nos montagnes).
La marche s’est arrêtée à l’endroit où fut dressé le barrage de la police coloniale dirigée par le sous-préfet André Achiary et où tomba le premier martyr des massacres du 8 mai 1945 à Guelma, le jeune Abdallah Boumaaza surnommé Hamed.
L’hymne national a été ensuite entonné et la Fatiha du Saint Coran a été lue par toute la foule à la mémoire des martyrs. Durant la matinée, une cérémonie de recueillement à la mémoire des chouhada a été organisée au cimetière des martyrs.
Les autorités locales accompagnées des moudjahidine ont visité les monuments commémorant ces massacres dont la carrière, la caserne, la gare ferroviaire, l’école El Fateh et l’institut de technologie moyenne agricole.
D’autres sites historiques liés à ces évènements ont été visités dimanche dans les communes de Belkheir, de Boumahra Ahmed et d’Héliopolis.n