Les Maliens ont quelques doutes sur l’arbitrage

CAN-U17

,Quel arbitre faudra-t-il désigner pour les Coupes d’Afrique ? Question qui fera grimacer les hommes de la Confédération africaine de football.

En attendant qu’il ne se passe de match où l’arbitrage n’est mis au four des commentaires, et que la VAR serve d’outil intelligent pour l’arbitre, il y a ce détail qui est négligé, celui de la communication entre l’arbitre et cette VAR. La bataille à deux, entre l’humain et la technologie, l’entente n’est jamais assurée, puisque l’humain ne consulte que rarement la technologie pour éviter l’erreur d’appréciation qui soulève moult interrogations. C’est le cas de ce dimanche soir, où les Lions de l’Atlas se sont qualifiés aux tirs aux buts en finale de la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans après avoir éliminé le Mali (0-0, 6-5 ap. tab.).

Les Maliens dénoncent
Après la rencontre, place aux analyses des experts qui montent au créneau pour dire que cette qualification n’était pas celle qui aurait pu faire vibrer Casablanca. Si l’arbitre avait désigné le point de penalty à la 85e minute… la partie aurait pris un autre virage.
Que faire ? Un recours ? A qui ? Pourquoi ? Ce ne sera que peine perdue, pour les dirigeants de la sélection malienne et leurs supporters. L’arbitre, cet homme central qui a eu à gérer la rencontre, pas facile certes, mais n’aura pas été le juge attendu par le public et les spécialités, estime un reporter d’une chaîne de radio étrangère. «Pourquoi n’a-t-il pas siffler faute lorsque celle-ci est commise au détriment du Mali ? Seul lui connaît les raisons».
Quelques minutes après le coup de sifflet final de la demi-finale de la CAN-U17, plusieurs réactions du côté malien fusent sur la toile. Le débat sans frontière s’enfle, les écrits qui proviennent de partout fustigent l’arbitre qui a fermé l’œil sur la faute indiscutable du Marocain sur le Malien.

La faute est grossière
L’emblématique Fousseni Diawara, notamment, a en effet dénoncé le mauvais arbitrage. Pas seulement lui, puisque le consultant de Canal+ Sport Afrique, qui avait commenté la rencontre sur la chaîne cryptée, a reproché à l’arbitre de ne pas avoir pris ses «responsabilités». En effet, «l’homme en jaune n’a pas accordé de penalty au Mali, encore moins regardé les images à la VAR, alors que le milieu marocain Amine Katiba venait de faire tomber Ibrahim Diarra dans la surface de réparation (0-0, 85e)». Un détail qui prend de la résonnance et devient même provocateur, puisque les autres clubs, ne se cachent pas, ils le murmurent, mais «on préfère se taire, certes ce n’est pas la solution, on ne va pas régler cette question d’arbitrage mais il y a des situations qui vous oblige à rester calme, mais nous le dirons à l’occasion». Un autre sélectionneur, après son passage à l’antenne, en aparté, dira «il faut y aller vers la désignation d’arbitres professionnels étrangers lors de pareilles compétitions, ils n’admettent pas…».

Fousseni Diawara tacle l’arbitre
«Des arbitres qui ne prennent pas leurs responsabilités. Et ça va encore accuser le staff de ne pas mettre la pression sur le corps arbitral», a pesté l’ex-international malien (55 capes). «Chacun ses responsabilités ! Les arbitres ont tremblé encore une fois», a-t-il ajouté en réponse à un commentaire. Rappelons qu’au cours des derniers mois, les Aigles A n’ont pas été aidés par l’arbitrage au moment de leur élimination à la CAN-2021 contre la Guinée Equatoriale puis face à la Tunisie en barrages de la Coupe du monde 2022. A chaque fois, le «mutisme» du staff technique, pas suffisamment véhément aux yeux des supporters, avait été pointé du doigt. Oui mais jusqu’à quand ? Taxé de mauvais «perdant», l’ancien défenseur de l’AS Saint-Étienne a levé tous les doutes mettant en cause son impartialité. En effet, interpellé par un internaute, Fousseni Diawara a également estimé que l’arbitre aurait pu – ou dû – siffler penalty pour une faute du gardien malien, Bourama Koné, sur le Marocain Ait Boudlal en première période (23e). «Faute penalty !», a-t-il réagi en commentaire. Égalité un partout donc !

L’ombre du match Algérie – Lions de l’Atlas resurgit
Retour sur le match Algérie – Maghrebins, seuls les spécialistes et quelques médias et supporters ont remarqué ce penalty non sifflé par l’arbitre de la rencontre pour l’Algérie. «L’un des joueurs des Verts a été grièvement touché à la cheville dans la surface marocaine, mais aucune sanction n’a été donnée». Et pourtant, qui aurait dit que ce pénalty n’allait pas relancer la partie ? L’autre faute non sifflée s’est située au niveau de l’action très dangereuse de l’attaquant du camp adverse sur l’Algérien qui aurait pu finir en carton rouge, mais l’arbitre a décidé de faire l’impasse. En seconde période également, l’homme au sifflet libyen a fait des siennes. Un joueur algérien s’est pris un tacle dangereux juste avant le second but du Maroc et pourtant, l’arbitre n’intervient pas et laisse l’action se jouer, enfonçant le clou pour les Fennecs. La finale, de quelle couleur sera-t-elle ? Le public espère qu’elle sera à la hauteur des attentes de la CAF. Discipline, équité et transparence dans la gestion de la rencontre.
Elle se déroulera au stade Nelson-Mandela de Baraki (Alger) vendredi à 21h GMT. Jouer une finale de CAN est le rêve de bon nombre de footballeurs africains. Pour ces talents émergents, la CAN-U17 est une occasion pour se faire remarquer et de mettre en avant leur potentiel. Une opportunité d’apprentissage et de croissance pour ces jeunes footballeurs.
H. Hichem

nBeIN Sports 3 : Tournoi WTA de Rome à 19h30
nBeIN Sports 2 : Pourquoi moi ? (Doc. Sport) à 19h45