Vers le règlement définitif des dossiers de l’ex-ANSEJ

Le Président Tebboune ordonne la mise en place d’une commission spécialisée

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné avant-hier dimanche, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée et consacrée à un projet de loi relatif aux forêts et au patrimoine forestier et à des exposés sur la réforme de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE), et le secteur des Mines, la mise en place d’une commission chargée de régler, de manière définitive, les dossiers de litiges et de corruption dans le cadre de l’ex-Agence nationale de soutien et de l’emploi de jeunes (ANSEJ).

Cette commission, a indiqué un communiqué de la Présidence de la République, sera chargée de traiter, de manière définitive, les litiges et les cas de corruption découlant des politiques de l’ancien régime dans le cadre de l’ex-ANSEJ.
Les dossiers de litiges et de corruption découlant des précédentes politiques de la Issaba, dans le cadre de l’ANSEJ, a fait savoir la même source, doivent être traités à un autre niveau de compétence, après mise en place d’une commission chargée de les régler de manière définitive. Précisant que cette mesure ne relève pas des prérogatives du ministère des Start-ups.
Saluant la coordination et la synergie entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-ups et des Micro-entreprises, s’agissant de la réforme du dispositif de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE), le chef de l’Etat, a poursuivi la même source, a souligné que les tâches de l’ANADE consistaient en l’appui et l’accompagnement des jeunes dans leurs activités créatrices de richesses et d’emplois.
Le président de la République a également ordonné de réduire tous les délais liés aux chantiers techniques secondaires pour accélérer l’entrée en exploitation de la mine de zinc et de plomb à Oued Amizour (wilaya de Béjaïa). Et, a ajouté le communiqué de la Présidence de la République, d’adopter le système de travail en équipes 24h sur 24, pour faire avancer les travaux, au vu de l’impact positif du projet au niveau national. Rappelant, au passage, l’importance économique majeure dudit projet. Fin février dernier, Mme Meriem Touatila, la première responsable de la joint-venture algéro-australienne chargée de l’exploitation des deux sites de Tala Hamza et Oued Amizour, a affirmé, lors d’une réunion au siège de la wilaya de Béjaïa, que la mine entrera en phase d’exploitation en 2026.
«La date de l’exploitation de ce gisement coïncidera avec la réception de deux projets parallèles actuellement en réalisation, celui de la pénétrante du port de Béjaïa-Ahnif, et le dédoublement et l’électrification de la voie ferrée Béjaïa-Béni Mansour», a-t-elle indiqué.
Ce projet qui est considéré comme l’un des plus importants au niveau national bénéficie d’un intérêt particulier des services des mines et des pouvoirs publics en raison de son rôle dans la satisfaction de la demande locale en matière de plomb et de zinc et de diriger l’excédent vers le marché international.
Ce projet structurant revêt, pour reprendre les responsables de la joint-venture, un caractère stratégique pour le pays, de par son potentiel minier exploitable estimé à 34 millions de tonnes pour une production annuelle de 170.000 t de concentré de zinc.
Pour ce qui est des fermes-
pilotes, le chef de l’Etat a fait remarquer que les résultats de cette conception n’ont pas été à la hauteur des attentes de l’Etat. Instruisant, à l’occasion, le Gouvernement à l’effet d’élaborer une nouvelle vision approfondie, à soumettre au plus tard dans un mois, qui dégagerait une approche globale à même de mettre en avant le nouveau rôle de ces fermes et le cadre juridique devant les régir et en préserver la pérennité à travers toutes les régions du pays, en fonction de la vocation agricole de chaque région.
Et, enjoignant, au passage, de transformer les fermes-pilotes en pépinières pour les ressources animales et végétales, soit une locomotive pour la recherche et le développement du secteur agricole, dans le cadre du processus de développement de l’économie nationale.

Rabah Mokhtari