La conscription des réservistes de moins de 65 ans

Soudan

Le ministre soudanais de la Défense a émis une directive ce vendredi pour appeler les soldats de réserve et les officiers âgés de moins de 65 ans à servir dans l’armée. Cette information a été rapportée par la chaîne de télévision Al-Hadath. «La décision d’appeler les forces de réserve vise à soutenir les efforts de l’armée soudanaise pour restaurer la sécurité dans le pays», a déclaré la chaîne de télévision citant l’ordre du chef militaire soudanais. L’ordre du ministre précise également que «l’appel de la réserve de l’armée soudanaise est rendu nécessaire par les circonstances actuelles dans le pays». Il y a quelque temps, le ministère soudanais de la Défense a annoncé qu’il était prêt à armer les citoyens démobilisés de l’armée. Le ministère a invité «le personnel militaire démobilisé et à la retraite à se rendre dans les bureaux du ministère les plus proches de leur lieu de résidence, où ils seront armés». Le ministère de la Défense a indiqué que l’armement des retraités visait à garantir qu’ils «puissent se protéger et protéger leurs familles» contre d’éventuelles attaques par les Forces de soutien rapide (FSR). Dans un communiqué, le ministère de la Défense a souligné que «la guerre urbaine était intemporelle et que les rebelles [les forces spéciales] utilisaient les civils comme boucliers humains». Un accord de trêve humanitaire de sept jours, initié par l’Arabie saoudite et les États-Unis, est entré en vigueur au Soudan lundi soir. Cependant, l’armée et les forces spéciales se sont déjà mutuellement accusées à plusieurs reprises de violer la trêve, citant des exemples d’attaques contre les unités de chaque camp. La situation au Soudan a été exacerbée par les désaccords entre le commandant de l’armée Abdel Fattah al-Burhan, qui dirige également le Conseil souverain, et le chef des FSR, Mohamed Hamdan Dogolo. Les principales contradictions entre les deux entités portent sur les questions du calendrier et des méthodes de formation des forces armées soudanaises unifiées, ainsi que sur le choix du commandant en chef de l’armée: un militaire professionnel, comme le préconise al-Burhan, ou un président civil élu, comme le réclame Dogolo.