Oui, le sport roi est une grande école !

Football

, Il y a encore beaucoup à faire. Pas facile pour un entraîneur de reconnaître ses échecs. Pour se barricader des critiques, on utilise des arguments qui ne collent souvent pas à la réalité du terrain, encore moins à la qualité du jeu produit par ses joueurs. Le mal est profond. Les conférences de presse d’après matchs dénoncent ce phénomène qui prend une ascension jusqu’à surprendre les observateurs sportifs. «Je ne pense pas que l’on puisse avancer en pensant à l’échec. Cela fait partie de notre vie sportive, mais cela ne me pèse pas. Le football m’a donné cette liberté psychologique de ne pas penser et si ça se passe mal… Je fais tout pour que cela se passe bien. Mais l’impondérable rend ce sport passionnant et irrationnel», précise un sélectionneur mondialiste.

Gagner ? Oui mais seulement
la sportivité
Les impressions de la majorité des joueurs ne diffèrent pas de celles de leur entraîneur. Le rythme et les contraintes de la vie de l’entraîneur ne sont, certes, pourtant pas du tout les mêmes. Les périodes sont très intenses, très médiatisées, avec un calendrier différent, le moindre échec doit se justifier et ce pour sauver son image auprès de son employeur. Le football reste une école de communication et de marketing où tous ceux qui gravitent autour reçoivent un cours ou plusieurs cours de formation. Pourquoi veut-on chasser ce plaisir de jouer pour laisser place à l’envie de gagner par toutes les astuces ? Ce que le football condamne. Pour paraphraser un sélectionneur mondialement connu : «C’est dans les plus grandes victoires que l’on fait les plus grandes conneries», c’est grâce aux échecs et aux difficultés que l’on apprend le plus, que l’on se nourrit de l’expérience. On se remet en cause. Et quand le succès n’est pas au rendez-vous, on sait souvent pourquoi, c’est déjà un premier pas.»
La difficulté de convaincre… dénonce son auteur
Récemment un entraîneur qui a entraîné plusieurs équipes, déclarait lors d’un point de presse : «Mon équipe est meilleure parce qu’elle joue le titre et l’adversaire du jour lutte pour sa survie en ligue 1». On maîtrise la langue du sport ou pas ? C’est la question lâchée tel un coup de tonnerre par un ex-international de football. «On oublie de signaler que ce n’est plus une différence de niveau on peut être au bas du classement et surprendre le champion».
H. H.