«Vers la levée de gel pour adapter nos infrastructures aux prévisions optimistes du trafic»

Modernisation et extension des aérogares de Ghardaïa, Béjaïa, Ouargla, Djanet et d’Illizi

Le Président-directeur général de l’Etablissement de gestion de services aéroportuaires d’Alger (EGSA), qui exploite 18 aéroports au Nord et au Sud du pays, a mis en avant la nécessité de débloquer les études portant sur la modernisation et extension des aérogares de Ghardaïa, Béjaïa, Ouargla, Djanet et d’Illizi, afin, a-t-il dit, de répondre à l’évolution du trafic aérien à l’l’horizon 2035.
«Actuellement, nous œuvrons avec notre tutelle pour avoir un accord pour la levée de gel de cette opération qui nous permettra d’adapter nos infrastructures aux prévisions optimistes du trafic aérien, eu égard aux indicateurs du volet fret et passagers», a indiqué Mustapha Sbaihi à l’APS.
Faisant remarquer que l’entreprise a consacré quelques 6 milliards de DA sur les dix dernières années dans le cadre des projets de rénovation des infrastructures et équipements aéroportuaires. L’EGSA, a-t-il poursuivi, lancera en 2024 des études pour la réalisation du projet d’une zone cargo à l’aéroport de Tamanrasset, futur hub aéroportuaire continental de passagers et de fret, un projet initié au titre d’un programme d’extension et de rénovation de l’infrastructure aéroportuaire existante.
«Ce projet consistera, dans sa première phase, en une zone fret (ou cargo) de 64.000 m², dont l’appel d’offres pour l’étude a été lancé le 25 mai dernier, puis une extension de l’aérogare passagers de 4.000 m², dont le cahier des charges est en phase préparation», a fait savoir le P-dg de l’établissement.
Faisant remarquer que les travaux de la zone cargo qui seront entamés en 2025 ou 2026, permettront, une fois achevés, de créer une plate-forme logistique d’échanges commerciaux entre le Nord et le Sud du continent africain, en faisant de l’aéroport de Tamanrasset une base logistique intermodale, et un futur hub passagers programmé par Air Algérie.
Cette base fret, a poursuivi Mustapha Sbaihi, sera aussi décuplée par une autre base du groupe public de transport routier Logitrans qui est en cours de finalisation. Il s’agit d’un projet structurant, pas uniquement du fret : il va y avoir le transport, la logistique et une inter-modalité transports routier-aérien, dans le cadre d’un projet intégré.
Rappelant que l’EGSA avait lancé en 2018 un programme d’extension de certaines infrastructures aéroportuaires, qui a touché celle d’El Oued et de Ouargla et dont les travaux ont été achevés et les aérogares réceptionnées fin 2022.
Outre l’aéroport international d’Alger qu’il gère via sa filiale, l’EGSA assure directement la gestion, le développement et l’exploitation des aéroports de Hassi-Messaoud, In-Amenas, Tamanrasset, Ghardaïa, Béjaïa, Chlef, Djanet, El Oued, Ouargla, Boussaâda, Touggourt, Illizi, In Guezzam, In Salah, El Golea, Laghouat et Hassi R’mel. L’entreprise qui dispose d’infrastructures de fret exploitées par le pavillon national, de différentes capacités sur ses aéroports, notamment à Hassi-Messaoud, El Oued, Ghardaïa et Bejaïa, pourrait lancer d’autres projets de zones cargo à l’avenir, «en fonction des nouvelles données économiques définies par l’Etat».
Enfin, s’agissant de l’aspect sûreté et sécurité, L’EGSA, a-t-il ajouté, a investi plus de 4 milliards de DA. Alors que pour ce qui est des aménagements, rénovations et équipement, près de 2 mds de DA y ont été consenti sur les dix dernières années.

Rabah Mokhtari