Marché national, l’attractivité économique et commerciale mise en avant

Premier Forum algérien de l’investissement et de l’exportation, «Algeria Expo-Invest «

La nouvelle stratégie d’investissement mise en œuvre par l’Etat, ces trois dernières années, visant particulièrement à réduire les obstacles aux investissements nationaux et étrangers et à simplifier les procédures administratives afin d’améliorer les conditions structurelles de l’acte d’investir et développer un climat des affaires favorable à l’entrepreneuriat, a porté ses fruits.

L’Algérie a fait des progrès en matière d’attractivité et compte communiquer davantage pour valoriser celle-ci auprès des investisseurs étrangers et développer son influence dans la région.
C’est l’objectif de l’organisation de la Foire internationale d’Alger (FIA) qui réunit plus de 630 participants est une vitrine exceptionnelle pour faire la promotion du marché national et attirer les capitaux étrangers.
Intervenant avant-hier dans ce sillage, à l’occasion du Forum algérien de l’investissement et de l’exportation «Algeria Expo-Invest», organisé au Palais des Expositions à Alger, le Directeur des études chargé du guichet unique des grands projets et des projets étrangers à l’Agence nationale algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Ahmed Berrichi, a souligné «l’importance des avantages prévus par la nouvelle loi sur l’investissement, dont la validité d’au moins 10 ans, ainsi que la suppression de la règle 49/51, sauf pour certains secteurs stratégiques».

De nouvelles mesures pour l’activité d’importation
De son côté, le ministre du Commerce et de la promotion des Exportation, Tayeb Zitouni, dans une déclaration accordée à la presse, en marge de l’ouverture dudit Forum, a affirmé que «l’Algérie se tournait vers l’exportation et la liberté du marché, car les produits algériens sont compétitifs à l’étranger et peuvent
facilement accéder à tous les marchés internationaux», assurant que «le ministère veille à prendre part aux rencontres et foires pour informer les opérateurs économiques de la mission de la diplomatie économique algérienne notamment en termes de renseignements pouvant les aider à décrocher des marchés avec d’autres opérateurs étrangers crédibles».
Ceci s’ajoute aux efforts continus du Gouvernement en faveur de la libération de l’acte d’investir à travers la levée des contraintes administratives et la facilitation de l’accès au foncier économique et au financement bancaire au profit des investisseurs algériens, notamment, dans les secteurs stratégiques. Les réformes-clés menées par les pouvoirs publics pour réduire les obstacles aux investissements et la mise en place de différentes mesures incitatives pour promouvoir les exportations algériennes hors hydrocarbures, ont permis, a-t-il précisé «l’augmentation du volume de ces exportations à environ 7 mds USD l’année dernière, un chiffre appelé à augmenter en 2023».
Si l’Etat est disposé à accompagner et à aider les investisseurs étrangers à explorer les opportunités d’investissement et d’exportation du marché national et africain, il est surtout engagé à soutenir les entreprises nationales à investir et à diversifier leur production pour réduire leur dépendance aux importations. Le Gouvernement prévoit, dans cette optique, de nouvelles mesures pour l’activité d’importation, dès 2024.
«Les importateurs seront tenus de s’orienter vers l’investissement et la production locale des matériaux et produits qu’ils importent actuellement», a-t-il détaillé, invitant «tous les opérateurs à faire bon usage de l’argent des Algériens, car il y a une enquête approfondie sur chaque facture émise ou transfert d’argent accepté et domicilié dans les banques algériennes», a avertit Tayeb Zitouni.
«La loi est claire en matière de lutte contre ces activités commerciales illégales», a-t-il rappelé.

Zitouni évoque «la révision et l’évaluation de l’accord d’association Algérie-UE
M. Zitouni annonce ainsi un nouveau dispositif d’encadrement des importations dès 2024, affirmant que «cette mesure s’inscrivait dans le cadre des efforts des autorités publiques visant la rationalisation de la facture d’importation d’une part, et la moralisation de l’acte économique d’autre part, en luttant contre la surfacturation ou la sous-facturation dans le domaine du commerce extérieur «. «Ces pratiques ont été bien maîtrisées», assurant que «les autorités publiques avaient mis en place toutes les incitations et les conditions propices pour soutenir et accompagner les opérateurs économiques activant dans l’importation en vue de favoriser la production, la fabrication et la création de richesse».
L’Algérie, fait-il savoir, cherche à se prémunir de la contrefaçon, des crimes financiers, mais aussi à préserver et valoriser le produit national à l’étranger.
Selon lui, certaines règles du commerce international sont injustes, estimant que «certains produits nationaux, en particulier l’acier, ne bénéficient pas des mêmes exemptions sur le marché européen que celles accordées par l’Algérie à la partie européenne, dans le cadre de l’accord d’association avec l’Union européenne». «La partie algérienne s’attelle à la révision et à l’évaluation de cet accord, entré en vigueur en 2003».
Samira Takharboucht