Objectif : mettre fin à la crise de l’eau

Dessalement

Parmi les projets de développement dont le lancement a été inauguré mercredi par le Président Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion d’une visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée dans les wilayas d’Alger, Boumerdès et Tipasa, coïncidant avec la célébration du 61e anniversaire de la fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, figure celui d’une station de dessalement d’eau de mer, d’une capacité de production de 300.000 m3/jour, à Cap Djinet (Boumerdès).

C’est d’ailleurs par là que le président de la République, qui était accompagné du chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire (ANP), le Général d’Armée Saïd Chanegriha et de membres du Gouvernement, a entamé sa visite.
Il a posé la première pierre de ce projet qui va améliorer la capacité d’approvisionnement en eau potable des habitants des wilayas de Boumerdès et d’Alger.
A Fouka également, dans la wilaya de Tipasa, le Président Tebboune a procédé à la pose de la première pierre du projet de réalisation d’une autre station de dessalement d’eau de mer baptisée «Fouka2» d’une capacité de production de 300.000 m3/j. Cette station devrait améliorer l’approvisionnement en eau potable des habitants de la partie Ouest de la capitale, ainsi que les wilayas de Tipasa et Blida. Le point commun de ces deux stations dont la réalisation s’inscrit dans le cadre du plan de développement initié par le président de la République pour la période 2022-2024, est dans leur destination : elles vont permettre d’atteindre un taux de couverture de 90% des besoins des habitants de la capitale en eau potable d’ici fin 2024, selon les indications données, au début du mois dernier, par le wali d’Alger, Mohamed Abdennour Rabehi. Il avait évoqué également la réception des deux stations de dessalement de l’eau de mer, l’une à Bordj El-Kiffan, d’une capacité de production de 10.000 m3/j et l’autre à El Marsa (60.000 m3/j), en attendant la livraison partielle, prévue cet été, de la station de Corso (80.000 m3/j). Il s’agit du premier programme d’urgence du président de la République, le programme eau 2021 qui comprenait la réalisation de ces trois stations de dessalements d’eau de mer au niveau du centre du pays, d’une capacité globale de 150.000 m3/jour, situées à Bordj El-Kiffan (Bateau cassé), El-Marsa et Corso. Les deux premières sont donc entrées en exploitation aux mois d’avril et novembre 2022. La dernière ne tarderait pas à être livrée. Et, d’ici fin 2024, grâce aux deux stations de dessalement de Fouka 2 et Cap Djinet 2, « le taux de couverture de 90% de la population algéroise en eau potable sera atteint », avait annoncé le wali d’Alger. Les Algérois pourront alors oublier les citernes et les fûts et autres jerrycans qui leur permettent de stocker de l’eau potable et de faire face au rationnement actuel de sa distribution. Au niveau national, le dessalement de l’eau de mer assurera dans quelques années, à l’horizon 2030, la production de 65% des besoins du pays dans le domaine de l’approvisionnement en eau potable. Dans ce but, le programme complémentaire du président de la République comprend la réalisation de cinq méga-stations de dessalement d’eau de mer : El-Tarf, Oran, Béjaïa, Cap-
Djinet et Fouka, d’une capacité de 300.000 m3/jour chacune ; au total, leur apport sera de 1,5 million de m3 par jour. Lors de sa visite mercredi dans les trois wilayas, le Président Tebboune a affirmé que toutes les régions doivent bénéficier du programme complémentaire au plan d’urgence des pouvoirs publics dans la cadre de la réalisation des stations de dessalement, faisant part d’une réflexion quant à la réalisation d’une station de dessalement dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Il a relevé que l’objectif est de parvenir, à l’avenir, à 80% de la part d’eau dessalée dans l’approvisionnement des citoyens, en vue de préserver les eaux souterraines. A cette occasion, le Chef de l’Etat s’est félicité de ce qui a été réalisé dans le domaine de la sécurisation de l’approvisionnement en eau potable, grâce aux cadres algériens, exprimant ainsi sa fierté quant à ce qui a été accompli par les entreprises algériennes dans ce créneau. On peut espérer que, bientôt, la situation hydrique sera totalement satisfaisante. Les plans d’urgence en matière de distribution de l’eau ne seront plus reconduits. Aujourd’hui, dans les cas les plus critiques, ce sont les camions-citernes qui approvisionnent les habitants en eau potable dans certains quartiers. Mais, bientôt, l’eau ne manquera plus dans les robinets. Tout cela dépend des capacités algériennes.
Lakhdar A.