La Turquie est en pourparlers pour prolonger l’accord céréalier

Russie, l’Ukraine et l’ONU

La Turquie œuvre à la poursuite de l’accord sur les céréales de la mer Noire, qui doit expirer dans 11 jours, a fait savoir, jeudi, le ministère turc de la Défense.
«Nos contacts avec les responsables des Nations unies, de la Russie et de l’Ukraine concernant la prolongation de l’accord sur les céréales, qui doit expirer le 17 juillet, se poursuivent en coordination avec le ministère turc des Affaires étrangères», a expliqué aux médias un responsable du ministère de la Défense lors d’une réunion d’information dans la capitale Ankara.
Le responsable a ajouté que, dans le cadre de cet accord historique, plus de 32 millions de tonnes de céréales ont été acheminées, à ce jour, vers les pays dans le besoin.
«Notre pays continuera à jouer son rôle en poursuivant ses initiatives constructives en faveur de la paix régionale et de l’aide humanitaire, en particulier la poursuite de l’accord sur les céréales», a-t-il poursuivi, faisant référence à plusieurs prorogations antérieures de l’accord, fortement encouragées par Ankara, l’un de ses principaux architectes. La Turquie, l’ONU, la Russie et l’Ukraine ont signé, il y a un an, à Istanbul, un accord prévoyant la reprise des exportations de céréales à partir de trois ports ukrainiens de la mer Noire, qui avaient été interrompues après le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine en février. Un centre de coordination conjoint, composé de représentants des trois pays et des Nations unies, a été mis en place à Istanbul pour superviser les opérations.
Le premier navire transportant des céréales dans le cadre de cet accord historique est parti en août dernier du port ukrainien d’Odessa.
La Turquie, saluée internationalement pour son rôle unique de médiateur entre l’Ukraine et la Russie, a appelé à plusieurs reprises Kiev et Moscou à mettre fin à la guerre par le biais de négociations.
Les responsables russes ont fortement laissé entendre qu’ils pourraient bloquer ce mois-ci l’extension de l’accord sur les céréales, se plaignant que certaines parties de l’accord autorisant les exportations russes n’ont pas été respectées.