Jusqu’à quand ?

Accidents de la route

Le lourd bilan de l’accident de la circulation, survenu mercredi dernier, le matin, dans la wilaya de Tamanrasset, a fait sonner une nouvelle fois l’alarme sur ce phénomène qui frappe les routes et endeuille les familles algériennes. Les services de la Protection civile avaient annoncé le jour même 34 décès et 14 blessés à différents degrés de gravité. L’accident mortel s’est produit dans la localité d’Outoul (20 km de Tamanrasset), sur la route nationale (RN 01), suite à une collision, suivie d’un incendie, entre un bus de transport de voyageurs desservant la ligne Adrar-Tamanrasset et un véhicule utilitaire chargé de carburant, circulant en sens inverse.

Le procureur général près la cour de Tamanrasset s’est rendu sur les lieux de l’accident et a ordonné l’ouverture d’une enquête à ce sujet. La hausse du nombre des accidents de la route, imputés en grande partie à l’élément humain qui ne respecte pas le code de la route et qui commet plusieurs infractions, dont le dépassement dangereux et l’excès de vitesse, se reflète dans les bilans établis par les services de la Protection civile et ceux des services chargés de la sécurité routière. Les pouvoirs publics réagissent par des campagnes de sensibilisation mais aussi par le durcissement des sanctions à travers la verbalisation des infractions aux règles de la sécurité routière. En mars dernier, la Direction nationale de sureté nationale (DGSN) a annoncé s’être dotée de radar-infrarouges de contrôle de vitesse permettant d’exercer de nuit. Un système de vidéo-verbalisation était annoncé également dans certaines villes disposant d’un système de vidéo-surveillance.

Les pouvoirs publics se préoccupent aussi de l’état des routes comme le prouve l’acquisition d’équipements de contrôle de la charge des camions mis à la disposition des services de sécurité compétents. Alors que les campagnes de sensibilisation aux accidents de la circulation et à l’importance de respecter le code de la route battent leur plein, des accidents spectaculaires et surtout mortels continuent d’alimenter les lourds bilans établis par les services concernés. Les bilans les plus lourds, et les accidents les plus fréquents et les plus spectaculaires, impliquent les transports de voyageurs appartenant au secteur privé: bus et taxis collectifs. A ce niveau, comme beaucoup d’autres domaines, le problème doit être traité en amont en agissant sur les causes qui génèrent des comportements agressifs et délictueux chez les conducteurs. Mais, lorsqu’on constate qu’en ville, des conducteurs de motos, visiblement en infractions (pas de casque et engins bruyants), continuent de sillonner les artères, il y a de quoi être inquiets.
L. A.