Une conception technologique avancée, à Boughezoul

A l’image des nouvelles villes chinoises

Du nouveau pour le projet de la ville nouvelle de Boughezoul (Médéa). Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, et son homologue chinois, NI Hong, ont convenu, à l’issue de leurs entretiens tenus jeudi à Pékin, en marge de la visite d’Etat effectuée par le Président Abdelmadjid Tebboune, dans ce pays ami, de la création d’une commission mixte chargée de l’examen de la réalisation de la ville de Boughezoul selon une conception technologique avancée à l’image des nouvelles villes chinoises.Les deux parties ont également convenu de «la révision du système algérien de construction antisismique», en vue de «son adaptation aux technologies modernes sous la supervision d’experts dans le cadre d’un comité mixte des deux pays». L’idée d’ériger une ville-capitale à Boughezoul date des années 1970 et le projet lui-même a dû attendre plus de trente ans après pour être lancé.
En 2014, un expert signalait que «toutes les conditions sont réunies», plus précisément «le Décret exécutif relatif à sa création existe, l’étude est terminée et l’enveloppe budgétaire a été dégagée.
Boughezoul «accueillera, dans sa phase finale, une population de 400.000 habitants», annonçait-il. Le projet de cette nouvelle ville comprend un volet «économie verte» qui avait motivé une opération de volontariat le 5 juin 2016, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, consistant en plantations d’oliviers à la périphérie du site sur une superficie de 600 hectares à l’intérieur de la bande verte qui ceinture le périmètre urbanisable. Les experts algériens rappellent que la loi d’orientation de la ville vise l’implication du citoyen dans la gestion du milieu urbain où il vit, contrairement à ce qui a prévalu jusqu’ici, dans un contexte d’«urbanisme administratif» où «l’Etat fait tout». Avec cette loi, il y a l’Etat, les collectivités locales et le citoyen. Ils expliquent également que la perspective de développement d’une économie verte s’intègre parfaitement dans l’optique de ville écologique qu’est censée devenir Boughezoul dont la création découle du constat de la saturation atteinte par le Nord du pays ainsi que les grandes villes, notamment Alger, Oran, Annaba et Constantine qui a rendu indispensable le déploiement de la population dans le cadre de l’option des Hauts-Plateaux.
Début janvier 2022, le projet de création de la ville nouvelle de Boughezoul était revu «à la hausse» par le Gouvernement qui a décidé l’intégration de la commune de Benhar (wilaya de Djelfa) dans son périmètre. L’élargissement du périmètre de la ville nouvelle pour couvrir une superficie globale de 19.500 ha, dont 6.000 ha inclus dans le périmètre d’urbanisation et d’aménagement et 12.000 ha autour des superficies aménagées et qui constituent le périmètre de protection de la ville nouvelle, permettra d’améliorer la qualité de l’environnement, le cadre de vie de la population et l’attractivité de la ville. L’intégration de nouvelles activités économiques et industrielles et infrastructures est envisagée au titre des équipements collectifs prévus (publics et privés). A l’appui, un projet de Décret exécutif modifiant et complétant le Décret exécutif du 01/04/2004, portant création de la ville nouvelle de Boughezoul, et un projet de Décret exécutif modifiant et complétant le Décret exécutif du 04/07/2006, portant déclaration d’utilité publique, l’opération relative à la réalisation de certains ouvrages, équipements et infrastructures de la ville nouvelle de Boughezoul. Ces projets de textes interviennent pour «mettre en conformité le dispositif réglementaire actuel avec le plan d’aménagement de la ville nouvelle de Boughezoul». En mars 2022, l’état d’avancement de la réalisation de la ville de Boughezoul a été examiné lors d’une réunion du gouvernement. Selon le communiqué des services du Premier ministre, une communication a été présentée, lors de cette réunion, sur l’état d’avancement de la réalisation de cette ville nouvelle qui prévoit d’accueillir à l’horizon 2030, une population d’environ 400.000 habitants et assurer un marché d’emplois pour plus de 122.000 personnes. Il a été également mis en avant les potentialités «incontestables» de cette ville, lui conférant le statut de «centre d’excellence» et offrant à la fois un espace de compétitivité destiné à l’investissement et un pôle d’attraction pour les populations des Hauts-Plateaux comme celles du Nord. Un acquis: la ligne ferroviaire Tissemsilt-Boughezoul (Médéa)-M’sila a été récemment inaugurée.
Lakhdar A.
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