Des drones israéliens d’attaque utilisés contre le Polisario

Maroc – Israël

 

Cité par des médias sionistes, le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a déclaré le 17 juillet aux journalistes qu’il annoncerait la décision finale sur la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental lors du forum qui devrait avoir lieu en septembre ou en octobre prochain.

« Nous œuvrons actuellement sur ce sujet et comptons prendre la décision définitive au Forum du Néguev », a déclaré Eli Cohen. En fin juin, le président du Parlement israélien, Amir Ohana, avait déclaré au cours de sa visite au Maroc qu’Israël annoncerait bientôt son support aux revendications de Rabat de souveraineté sur la région du Sahara occidental, toujours vue par l’ONU comme un territoire non autonome dont le statut reste à déterminer. Le soi-disant Forum du Néguev a été créé à la suite d’un sommet organisé en mars 2022 par l’ancien haut diplomate israélien Yaïr Lapid au kibboutz de Sde Boker dans le désert du Néguev. L’objectif du forum est de renforcer la coopération entre Bahreïn, l’Égypte, Israël, le Maroc, les Émirats arabes unis (EAU) et les États-Unis. Ce sont les pays impliqués dans les accords d’Abraham, des accords négociés par les États-Unis entre Israël et les pays arabes pour normaliser les relations diplomatiques. La vaste région du Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole, en 1975 est depuis en conflit avec le Front Polisario et le Maroc qui contrôle actuellement 80% de la région, y compris ses gisements de phosphate et ses eaux de pêche. Il a construit un mur long d’environ 2.700 kilomètres traversant le territoire contesté pour éloigner les Sahraouis de la zone riche en ressources alors que ce n’est pas son territoire légale. La population sahraouie du Sahara occidental est fermement opposée au contrôle marocain appelant à l’indépendance du pays d’Afrique du Nord et à un référendum sur son autodétermination, ce qui a été promis à la région dans les résolutions de l’ONU. Elle a déployé la mission de maintien de la paix Minurso dans la région pour surveiller le cessez-le-feu de 1991 et organiser un soi-disant référendum sur le statut de la région. Les envoyés de l’instance mondiale n’ont pas réussi à préparer le terrain pour un référendum sur l’avenir du Sahara occidental. Le conflit de longue date entre les deux parties a reçu une attention renouvelée par certains pays surtout après que les États-Unis ont ignoré les efforts de l’ONU en soutenant la revendication de souveraineté du Maroc sur l’ensemble du territoire contesté en 2020. Le Maroc est devenu le quatrième pays arabe après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan à conclure un accord de normalisation avec Israël, qui a été négocié par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump lors de ses derniers jours au pouvoir. Dans le cadre de l’accord controversé, Trump a accepté de reconnaître l’autorité du Maroc au Sahara occidental.

Le Maroc achète des drones d’Israël pour attaquer les sahraouis
Le Maroc a acheté un grand nombre de drones au régime israélien ces dernières années, permettant aux forces de Rabat de mener des attaques au plus profond du territoire sahraoui où les gens vivent désormais sous une surveillance parrainée par Israël et où ils sont harcelés, selon ce que vient de révéler un rapport. Le chef de la sécurité présidentielle du Polisario, a déclaré à The Intercept que les drones israéliens utilisés au Sahara Occidental faisaient un travail de surveillance en même temps qu’ils visaient directement des cibles. Abwa Ali, un commandant au sein du Polisario, avait personnellement vu des fragments de missiles portant des lettres hébraïques. Une partie de l’arsenal marocain de drones israéliens pourrait en effet être utilisée comme drone d’attaque : le Heron TP et l’Hermes 900 peuvent être utilisés à la fois pour la surveillance et les attaques, alors que le Harop est uniquement pour les frappes. De hauts responsables en territoire sahraoui affirment que la prolifération des drones israéliens au Maroc rend une guerre déjà inégale entre le Maroc et le Polisario. « Le peuple sahraoui a le sentiment qu’il devient chaque jour davantage semblable à celui de la Palestine », a déclaré Mohamed Sidati, ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique. Federico Borsari, chercheur spécialisé dans les technologies sans pilote au Center for European Policy, estime « qu’il est non seulement possible mais très probable qu’Israël ait envoyé des conseillers sur le terrain au Maroc pour former les Forces armées royales à l’utilisation des drones ». Les médias marocains ont également déclaré que Rabat prévoyait de fabriquer des drones kamikazes en partenariat avec Tel-Aviv, et que la société israélienne Elbit Systems a récemment annoncé l’ouverture de deux usines au Maroc pour produire des systèmes de défense. En échange du soutien américain au Sahara occidental, le Maroc a adhéré aux soi-disant accords d’Abraham, une série d’accords négociés par Trump et son gendre, Jared Kushner, qui ont conduit certains États arabes à normaliser leurs relations avec Israël. Le Maroc a annexé la vaste région du Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole, dans les années 1970 et il est depuis en conflit avec le Front Polisario, qui cherche à établir un État indépendant sur le territoire et à y mettre fin à la présence marocaine. Le Maroc contrôle actuellement 80 % de la région, y compris ses gisements de phosphate et ses eaux de pêche. Il a construit un mur d’environ 2.700 km (1.700 milles) de long traversant le territoire contesté pour éloigner les Sahraouis de la région riche en ressources. L’ONU a déployé la mission de maintien de la paix Minurso dans la région pour surveiller un cessez-le-feu de 1991 et organiser un soi-disant référendum sur le statut de la région. Cependant, les envoyés de l’organisme mondial n’ont pas réussi à préparer le terrain pour un référendum sur l’avenir du Sahara occidental. Israël a d’abord vendu trois drones Heron au Maroc dans le cadre d’un accord unique négocié par la France six ans avant le rapprochement officiel entre les deux parties. Informe-t-on . Le Maroc est devenu le quatrième pays arabe après les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn et le Soudan à conclure un accord de normalisation avec Israël, qui a été négocié par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump lors des derniers jours de son mandat. Dans le cadre de l’accord controversé, Trump a accepté de reconnaître l’autorité du Maroc sur le Sahara occidental, a-t-on indiqué.

Oki Faouzi