Malgré ses 136 députés, 47 de plus qu’en 2019, Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez  ne pourra pas gouverner l’Espagne. Pas, en tout cas, en s’appuyant sur une majorité PP – Vox (extrême droite), qui à eux deux se situent six députés sous la barre de la majorité absolue, de 176 sièges.

Arrivé deuxième, le chef du gouvernement sortant, le socialiste Pedro Sánchez (PSOE), avec ses 122 députés, deux de plus qu’il y a quatre ans, il ne parvient pas à la majorité lui non plus, ni en ajoutant les 31 élus de Sumar (gauche radicale), ni en s’appuyant en complément sur les mêmes partis qui ont ont voté son investiture en 2019 et soutenu son action depuis.

Le parti qui peut faire la différence est celui de l’ex-président indépendantiste catalan, Carles Puigdemont, parti vivre en Belgique pour éviter l’action de la justice espagnole. Junts obtient sept députés. Mais cette formation est installée dans une opposition systématique à toutes les institutions espagnoles, dont le gouvernement, même celui de Sánchez qui a gracié ses camarades politiques et réformé le Code pénal en leur faveur. Les élections générales anticipées ont débuté dimanche en Espagne. Les bureaux de vote ont ouvert à 9h00 (UTC+2).

350 membres du Congrès des députés (chambre basse du parlement espagnol), ainsi que 208 sénateurs, seront élus. Plus de 37 millions d’Espagnols, dont environ 2 millions à l’étranger, ont le droit de vote.

Comme l’a indiqué le ministère de l’Intérieur, plus de 90.000 agents ont assuré l’ordre le jour des élections. Le dépouillement des votes préliminaire débutera presque immédiatement après la fermeture des bureaux de vote à 20h00 (UTC+2).

Le scrutin était initialement prévu pour la fin de l’année en cours. Cependant, fin mai, le Premier ministre Pedro Sanchez a annoncé les élections anticipées. Le chef du gouvernement espagnol a pris cette décision après les mauvais résultats obtenus aux élections régionales et municipales par le Parti socialiste ouvrier, dont il est le secrétaire général.

Selon les sondages, aucun parti n’est susceptible d’obtenir la majorité au Congrès des députés ce qui signifie que des pourparlers devraient être lancés une fois les élections terminées pour former éventuellement un gouvernement de coalition, note Le Figaro.