Un cessez-le-feu est instauré au camp de réfugiés d’Aïn al-Hilweh

Liban

Le député libanais Oussama Saad a annoncé qu’un cessez-le-feu avait été instauré dans le camp de réfugiés d’Aïn al-Hilweh où des échanges de tirs font rage pour la deuxième journée consécutive entre les combattants du mouvement palestinien du Fatah et des groupes extrémistes.
«Les représentants de la partie [concernée] ont accepté d’enquêter sur les circonstances de la mort du commandant militaire du Fatah Abou Ashraf al-Armouchi qui a été assassiné le 30 juillet», a déclaré aux journalistes le député de Saïda, la ville dont la périphérie abrite le camp.
«Nous souhaitons que le calme soit rétabli le plus vite possible à Ain al-Hilweh et que les hommes armés quittent les rues», a-t-il poursuivi. Selon lui, le meurtre du commandant palestinien «a été tramé par ceux qui cherchent à faire exploser la situation au Liban et à provoquer l’animosité». Oussama Saad a indiqué que les efforts en vue de consolider la trêve seraient poursuivis, étant donné que dimanche le cessez-le-feu avait été torpillé et que les affrontements avaient éclaté de plus belle.
Selon la chaîne de télévision Al-Hadath, le nombre de morts dans l’après-midi est passé de 7 à 9, tandis que 36 Palestiniens, dont des enfants, ont été blessés et emmenés à l’hôpital. Une nouvelle série de combats à Ain al-Hilweh a paralysé la vie dans Saïda, la capitale du sud du Liban. Après avoir constaté la présence de tireurs d’élite, l’armée libanaise a barré la route sur le tronçon passant par la ville. Les centres commerciaux, les magasins et les marchés ont fermé. Plusieurs centaines d’habitants du camp ont dû quitter leurs maisons situées dans la zone dangereuse pour se réfugier dans des écoles et des mosquées.
Le dirigeant du mouvement islamique du Hamas au Liban, Oussama Hamdan, a exprimé l’espoir que les parties respecteraient le cessez-le-feu. «Les assassins du commandant du Fatah doivent être livrés aux forces de sécurité libanaises», a-t-il lancé. Selon lui, «c’est Israël et les États-Unis qui se trouvent derrière la tentative pour attiser la guerre civile au Liban».
Aïn al-Hilweh, le plus grand camp de réfugiés palestiniens au Liban, abrite actuellement 85.000 personnes. Le pays compte douze camps palestiniens qui jouissent d’une autonomie interne. Le nombre total de réfugiés est estimé à 450.000 personnes.