L’Armée algérienne se forge

Face aux nouvelles stratégies de domination

Invité avant-hier à la chaine 3 de la Radio Algérienne à l’occasion de la célébration, le 4 août passé, de la journée nationale de l’Armée nationale, instituée par le président de la République, l’expert algérien en questions géopolitiques, sécuritaires et des migrations, en l’occurrence Hassen Kacimi, est revenu sur les évolutions rapides et impressionnantes de l’Armée nationale populaire (APN) et sur les nouvelles générations de guerres qu’affrontent simultanément l’Armée algérienne. Rappelant le rang mondial auquel l’Armée algérienne occupe aujourd’hui et parmi les 145 pays dans le monde, l’observateur averti dira qu’ « il n’est pas l’ombre d’un doute, l’Armée algérienne ne cesse de se moderniser et de se professionnaliser et les résultats sont perceptibles. Elle est aujourd’hui, classée 2ème plus importante armée au niveau continental et occupe le 26ème rang mondial, ce qui est honorable », souligne-t-il lors de son intervention avant-hier à l’émission « « L’invité de la rédaction » sur les ondes de la chaine 3.
Pour l’expert en questions géopolitiques, sécuritaires et des migrations, l’Armée algérienne est confrontée aujourd’hui à de nouvelles formes de générations de guerres, dont l’impératif, voire l’incontournable, selon Hassan Kacimi, est de s’adapter à ces nouvelles donnes par la voie de la modernisation et du développement, dont l’Armée nationale populaire a déjà fait de grandes preuves. Rappelant les grands défis auxquels les forces de l’ANP font face aujourd’hui, notamment la situation géopolitique prévalant dans le monde, celle qui prévaut à nos frontières, mais aussi les maintes attaques contre l’institution militaire dans des tentatives de déstabilisation ciblant le pays, l’expert algérien a fait observer que le développement des nouvelles stratégies de domination constitue l’une des solutions face à cette situation géopolitique mondiale. Évoquant le passé glorieux de l’Armée de libération nationale (ALN) durant l’époque du colonialisme français et celui de l’Armée nationale populaire (APN) lors de la guerre contre le phénomène du terrorisme, Hassan Kacimi a souligné que le caractère populaire et républicain de l’Armée nationale a de tout temps constitué la colonne vertébrale de l’Etat algérien.
« Il ne faut pas oublier que certains partenaires ont essayé de manière insidieuse, de dénigrer cette institution et créer un semblant d’opposition au sommet de l’Etat via des campagnes qui n’ont pas réussi, pour la simple raison que l’Etat se caractérise par son unité et sa proximité avec la population», a-t-il appuyé. Abordant le sujet des nouvelles formes de guerre, celles dites de quatrième génération et autres guerres hybrides, l’expert algérien fait savoir qu’il existe actuellement trois stratégies de domination dans les relations internationales à savoir : le hard power (qui signifie la domination par la puissance de l’armée), le soft power (basée sur la domination par la culture, les valeurs et par l’influence civilisationnelle) et enfin le sharp power, une troisième théorie de domination par la désinformation et les fake-news pour porter atteinte à l’image d’un pays et à sa stabilité. « C’est ce que les autorités françaises ont intégré dans leur stratégie de domination sur le contient africain », a fait remarquer l’expert algérien Hassan Kacimi lors de son intervention avant-hier sur les ondes de la Radio Algérienne.
S. Abi