350.000 soldats ukrainiens morts

Russie – Ukraine

L’ex-Président russe Dmitri Medvedev, très confiant et rassuré, a déclaré ce mois d’août 2023 que « si la contre-offensive ukrainienne venait à progresser et à entraîner l’occupation de territoires rattachés à la Russie, Moscou serait forcé de recourir à l’arme nucléaire ». Ne pas dépasser la ligne rouge, selon Moscou.

L’utilisation de l’arsenal nucléaire russe ne peut se faire qu’en cas d’extrême nécessité, mais ce cas est bel et bien prévu par la loi, a expliqué sur Telegram Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe. Une occupation ukrainienne des territoires inclus dans la Russie entraînerait inévitablement un recours à l’arme nucléaire, selon un décret présidentiel. « Nos forces armées repoussent la contre-offensive de l’ennemi, protégeant les citoyens russes et notre terre, Mais au-delà, elles empêchent aussi les conflits mondiaux. Après tout, imaginons que l’offensive des Ukrainiens réussisse, avec le soutien de l’Otan, et qu’ils s’emparent d’une partie de notre terre, nous devrions alors utiliser l’arme nucléaire, en vertu du décret présidentiel de février 2020.
«Il n’y a pas d’autre issue», a ainsi précisé le responsable Russe. Pour l’heure ce cas de figure ne se présente pas, a cependant rassuré Dmitri Medvedev, puisque les forces russes repoussent la contre-offensive ukrainienne, comme on peut le constater. Par conséquent, les ennemis de la Russie devraient prier pour son succès militaire, qui évite aujourd’hui au feu nucléaire mondial de s’embraser, a ironisé l’ancien Président russe. Dmitri Medvedev a par ailleurs adressé un petit clin d’œil au nouveau sous-marin sans pilote Poséidon, justement capable de transporter une charge thermonucléaire.
Depuis plusieurs mois, de nombreux observateurs alertent sur une possible dérive nucléaire du conflit en Ukraine. La possible livraison de F-16 américains à Kiev est le dernier élément en date à avoir soulevé les débats. Ces avions ont en effet la capacité de porter des armes nucléaires, comme l’avait récemment constaté le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui en a fait la remarque aux autres puissances nucléaires. Même aux États-Unis, certaines voix se sont élevées pour dénoncer le jeu dangereux de Washington en la matière.
L’ancien Président Donald Trump avait ainsi expliqué que le monde était très proche d’une guerre nucléaire début juin, déplorant que les dirigeants américains n’en aient même pas conscience. La Russie a pour sa part déployé des armes nucléaires tactiques en Biélorussie. Une réponse logique à Washington, qui déploie ses propres ogives en Europe depuis des décennies, avait précisé le Président russe Vladimir Poutine. Des experts indépendants avaient récemment accusé les États-Unis d’avoir déployé 150 nouvelles ogives sur des bases aériennes européennes sans en avertir personnes, en sus des 150 déjà officiellement placées.

Des pertes humaines considérables en Ukraine
Cité par l’agence Russe Tass le 4 août 2023, l’ancien colonel américain à la retraite conseiller du secrétaire à la Défense dans l’administration Donald Trump. Douglas Macgregor a déclaré que « Les pertes des forces armées ukrainiennes sont estimées entre 300.000 et 350.000 morts, » Dans une interview accordée à You tube Jeremy Ryan Slate, l’ancien responsable a déclaré qu’après avoir reçu une aide militaire de l’Occident, le gouvernement de Kiev a lancé une contre-offensive qui s’est poursuivie tout au long de juin et jusqu’en juillet. « Et maintenant, alors que nous entrons en août, cela semble s’être complètement éteint. Ces attaques ont complètement saigné l’Ukraine à blanc », a dit Macgregor. Et d’ajouter que « les forces ukrainiennes sont vraiment dans un état lamentable. Elles ne sont qu’un squelette de ce qu’elles étaient il y a à peine un an, Nous pensons que les Ukrainiens ont perdu entre 300 et 350.000 morts, peut-être plus, des centaines de milliers de blessés ». Comme l’a rapporté le ministère russe de la Défense, l’armée ukrainienne fait des tentatives offensives infructueuses depuis le 4 juin. Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a rapporté le 11 juillet que les pertes de l’armée ukrainienne avaient dépassé les 26.000 depuis que Kiev a lancé sa contre-offensive. Le président russe Vladimir Poutine a souligné que les troupes ukrainiennes n’avaient réussi à obtenir aucun succès dans aucune des zones de première ligne, informe-t-on.
Oki Faouzi