Les BRICS projettent d’atteindre 50% du PIB mondial d’ici 2050

Le développement de la ZLECAF captive leur intérêt

Les cinq dirigeants des pays émergents porteurs d’une nouvelle vision du monde actuel, en l’occurrence, du Brésil, de la Russie, d’Inde, de Chine et d’Afrique du Sud ont discuté et débattu, longuement, des questions brûlantes afin d’apporter des solutions aux problèmes africains en particulier et mettre en place des mécanismes de renforcement du groupe BRICS à l’avenir. Ils ont prononcé leurs discours lors du 15e Forum des affaires des BRICS qui s’est tenu au Sandton Convention Center à Johannesburg, avant-hier, et mis en avant l’urgence et l’impératif de libérer des opportunités de commerce et d’investissement afin de soutenir leurs partenaires, notamment africains.
Ils se sont engagés à renforcer les liens de coopération entre les pays membres du bloc et entre les autres pays partenaires à travers l’augmentation des échanges commerciaux et des investissements. Pour atteindre leur objectif en Afrique et étendre leur influence dans le continent et relancer l’économie africaine, en déclin pour de multiples raisons, la coalition des BRICS doit relever le défi en matière de politique de sécurité afin d’ouvrir de nouveaux marchés en profitant de l’Accord de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), signés par 54 pays.
La stabilité politique est essentielle pour favoriser l’émergence de nouveaux marchés sur le continent. L’Afrique du Sud, membre des BRICS, l’Algérie et plusieurs autres pays africains ont réitéré, lors de cette rencontre, leur engagement en faveur d’une Afrique libre et autonome. La Chine, la Russie, l’Inde et le Brésil ont débattu des mécanismes et des moyens de soutien et de développement de la ZLECAF qui peuvent contribuer à l’accélération et à la transformation de la dynamique du commerce, de l’investissement et du développement pour l’Afrique.
Intervenant dans ce sillage, Sergueï Katyrine, président de la section russe, a exprimé son optimisme quant à l’avenir des BRICS qui « devraient atteindre 50% du PIB mondial d’ici 2050 et que la situation serait complètement différente sur la scène mondiale ». Les Africains ont tout à gagner en soutenant la démarche de dédollarisation mise en œuvre par les BRICS qui vise à libérer l’économie mondiale de leur dépendance au billet vert et à l’influence américaine, en particulier, du Fonds monétaires international (FMI) et de la Banque mondiale (BM).
Certes, les BRICS visent à préserver leurs intérêts communs en affaiblissant l’Occident, mais l’Afrique peut profiter de cette transition pour redynamiser son économie et se débarrasser de sa dépendance à l’étranger. Plus de 36 pays africains sont surendettés, en proie à la crise financière, alimentaire, sanitaire et sécuritaire. Les cinq pays des BRICS se disent prêts à aider les pays africains à développer leur agriculture et leur technologie pour moderniser et développer le secteur agricole afin d’assurer une meilleure sécurité alimentaire aux populations de ce continent, entre autres. Ils se sont engagés, également, à soutenir la transition économique, technologique, énergétique et climatique des pays africains, riches en ressources naturelles et en capital humain. Un atout pour le continent.
Samira Tk