Grogne des représentants de la société civile

À Oran, une femme à la rue, avec ses trois enfants

Comme on s’y attendait, une mère et ses trois enfants sont depuis Jeudi 24 août 2023 dans la rue, dans la commune de Benfriha, daïra de Guedeyel, wilaya d’Oran. Cet état de fait a provoqué la colère et l’indignation des dirigeants de la société civile et des organisations des droits de l’homme. Ces dernies interpellent les hautes autorités du pays afin que cette maman et ses trois enfants soient pris en charge dans l’attente qu’un logement social leur soit attribué. Dans notre édition datée du 2023, nous avons attirés l’attention des autorités locales sur le risque de voir une femme et ses enfants dans la rue, et ce après l’expiration du mois de loyer qui lui a été payé par le président de l’Assemblée populaire communale de Benfriha. Selon les représentants de la société civile d’Oran, le mois de loyer payé pour cette famille était uniquement une ruse pour faire « dégager » la maman et ses trois enfants du parc de l’APC. Comme nous l’avons indiqué dans notre édition n° 7742 du lundi 21 août 2023, page 5. Cette famille a trouvé refuge avec ses trois enfants dans les locaux plus connus de «Mahalet Erraïs». Après quelques mois, les forces de sécurité ont été réquisitionnés par le wali et ont procédé à l’expulsion de cette dame avec ses trois enfants. Ses matelas, son réfrigérateur et ses affaires personnelles ont été transportés dans un camion et déposés au niveau du Parc de l’Assemblée populaire communale de Ben Friha. Ne trouvant pas un autre lieu pour y habiter, la dame et ses trois enfants ont rejoint leurs affaires au niveau du parc. Alertés par les ouvriers, le président de l’APC de Benfriha n’a pas trouvé autre que de proposer à la famille de lui payer un mois de loyer chez un particulier. Contacté à l’époque par nos soins, le président d l’APC a indiqué qu’il s’agit uniquement du provisoire dans l’attente de trouver une solution à cette famille. Cet état de fait n’a pas été du goût des représentants de la société civile qui n’ont pas mâché leurs mots. « Cette décision n’est que du bluffe pour faire sortir la famille du parc de l’APC et ne résoudra pas le problème de cette famille qui se retrouvera dans un mois dans la rue », nous a expliqué Mme Fadhila. Cette dame a vu juste, après un mois passé dans l’appartement d’un particulier dont le loyer a été réglé par le président de l’APC, la famille en question se trouve de nouveau dans la rue. Selon les représentants de la société civile, le problème de cette famille n’a pas en principe de raison d’être. Toujours et selon leurs déclarations, les autorités locales auraient dû prendre le cas de cette famille dans le cadre de la procédure dite « Absorbation de l’habitat précaire », ou sur la liste des logements sociaux. Fautes de preuves nous avons décidés de ne pas publier les graves accusations portées envers certains responsables dans le cadre de l’attribution des logements sociaux. Au moment où nous mettons sous presse, nous avons appris que la maman et ses trois enfants sont revenus une nouvelle fois dans les locaux de « Mahalates Erraïs » mais pour une courte durée. Trois employés de la commune, accompagnés d’un gendarme sont arrivés dans la nuit du jeudi et vendredi et ont demandé à la famille de quitter les lieux. En raison du week-end, nous n’avons pu prendre attache avec les responsables de la wilaya d’Oran. n