L’Algérie, premier producteur de gaz naturel en Afrique

Classée troisième dans le monde arabe

, Avec un total de production de 98,2 milliards de mètres cubes de gaz naturel, en 2022, « l’Algérie a réussi à obtenir le titre du premier producteur de gaz naturel en Afrique, et celui du troisième producteur gazier dans le monde arabe», selon les récentes conclusions de l’Institut de l’énergie (Energy Institute) londonien, citées par le média russe en français Sputnik.

Sur un total de 249 milliards de mètres cubes extraits sur tout le continent africain, l’Algérie en a produit 98,2 milliards de mètres cubes, suivie par l’Égypte (64,5 milliards de m3) et le Nigéria (40,4 milliards de m3), alors que la quatrième place revient à la Libye (14,8 milliards de m3), selon la même source.
Dans le monde arabe, l’Algérie est, seulement, devancée par le Qatar (178,4 milliards de m3) et l’Arabie saoudite (120,4 milliards de m3). Pour doper sa concurrence, le pays est déterminé à augmenter sa production en la matière à travers l’intensification de la recherche et de l’exploration de nouveaux gisements pétro-gaziers. Une mission bien accomplie par la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, qui a foré, dans le cadre de son plan annuel, 23 puits sur 45 puits programmés et réalisé 10 nouvelles découvertes, au cours des six premiers mois de 2023.
La production algérienne de gaz naturel affiche, toutefois, un léger recul par rapport à 2021 (101 milliards de mètres cubes), a noté l’analyse. Le pays compte bien rattraper ce léger repli et atteindre plus de 100 milliards de mètres cubes chaque année, et ce, à partir de 2023. C’est l’objectif fixé par la Sonatrach qui multiplie, depuis trois ans, le nombre de ses découvertes dans le secteur pétro-gazier. Elle a prévu dans le cadre de son plan d’investissement quinquennal 2023-2027 d’injecter 30 milliards de dollars dans la recherche, l’exploration et la production d’hydrocarbures, notamment du gaz naturel pour améliorer et assurer un approvisionnement régulier et fiable de ses partenaires européens, dans un contexte de hausse de demande en la matière. Sonatrach s’est bien imposée sur le marché gazier européen.

L’Algérie mise, en parallèle, sur le développement de l’industrie pétrochimique pour se passer des importations et diversifier ses exportations, en dehors du pétrole et du gaz brut. Les réserves prouvées de gaz naturel algérienne « s’élèvent à près de 2.400 milliards de m3, et fournit environ 11% du gaz consommé en Europe, devenant, ces deux dernières années, soit depuis le début de la guerre en Ukraine entraînant un embargo sur les hydrocarbures russes, le premier exportateur africain de gaz naturel et le 7e mondial. La compagnie publique des hydrocarbures a signé plusieurs contrats de partage de production dans le domaine des hydrocarbures avec ses partenaires chinois, russes, européens et américains. En parallèle, le pays poursuit ses travaux de recherche et d’exploration de nouveaux gisements de pétrole et de gaz dans le sud du pays.

Dix nouvelles
découvertes
d’hydrocarbures
réalisées en six mois

Dans des déclarations à la radio nationale, le directeur de la division exploration de la Sonatrach, Rabie Badji, a annoncé la découverte de 10 nouveaux gisements de pétrole et du gaz au cours des six premiers mois de l’année en cours. « Les opérations de forage en cours depuis le début de l’année 2023 ont permis la découverte de 10 nouveaux gisements de gaz et de pétrole au cours des six premiers mois de cette année », a-t-il indiqué à la radio algérienne. Nombre de « ces découvertes se situent à proximité des installations et des zones d’exploitation actuelles, ce permettra leur mise en exploitation rapide par la Sonatrach, précisant que « la Société mène actuellement un audit et une évaluation de la rentabilité de ces découvertes et annoncera ses résultats avant la fin de l’année en cours ».
Dix nouvelles découvertes d’hydrocarbures s’ajoutent ainsi au palmarès de la compagnie qui a annoncé en 2022, la découverte de pas moins de 35 nouveaux gisements pétro-gaziers, entre 2020 et 2022, dont 34 découvertes en effort propre de Sonatrach. Pour rappel, le groupe a décroché la première place dans la région arabe en matière d’exploration pétrolière, en réalisant trois nouvelles explorations lors du premier trimestre de 2022. La compagnie nationale des hydrocarbures « avait programmé, dans le cadre de son plan annuel, le forage de 45 puits dans toutes les régions du pays, à travers des opérations d’exploration tridimensionnelle utilisant les dernières technologies », a-t-il indiqué, précisant, que « le groupe a foré 23 puits jusqu’à présent ».
« La Sonatrach se distingue par l’efficacité des découvertes en termes de faible coût du baril exploré, qui ne dépasse pas 1 dollars par rapport à ses homologues dans plusieurs régions du monde, qui atteint parfois jusqu’à 8 dollars », a-t-il souligné. Le groupe accorde un intérêt particulier à la diversification de sa production et de ses exportations et s’engage à investir dans le renouvelable et contribuer à l’accélération de la transition énergétique du pays. Il ambitionne à augmenter la production du gaz naturel liquéfié (GNL), à produire de l’hydrogène et de l’électricité verte. L’objectif est de renforcer l’efficacité énergétique et rationaliser la consommation nationale d’énergie. L’Algérie est le quatrième plus gros consommateur de gaz naturel dans le monde arabe.
Samira Takharboucht