Niger : Le coup d’État pourrait conduire à un changement au Ghana et au Sénégal

Le coup d’État au Niger pourrait créer des foyers d’instabilité et conduire à des coups d’État militaires dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, notamment au Sénégal et au Ghana, rapporte le magazine Foreign Policy, citant des sources et des experts du gouvernement américain.
«À moins que le coup d’État au Niger ne soit annulé ou qu’une mission diplomatique ne soit organisée, cela pourrait accroître les risques d’un coup d’État militaire dans d’autres démocraties stables de la région, comme au Sénégal et au Ghana», écrit le magazine.
Selon Foreign Policy, les États-Unis ont perdu le contrôle de la situation au Sahel et le coup d’État au Niger reflète les échecs de la politique étrangère de Washington en Afrique. L’auteur de la publication souligne que les États-Unis n’ont pas reconnu la crise au Niger comme un «coup d’État», mais comme une «crise», ce qui leur permet de poursuivre leurs relations avec ce pays.
La base de drones militaires américains, estimée à 110 millions de dollars, fonctionne toujours au Niger. Un accord entre les États-Unis et le Niger sur une aide financière d’un montant de 442,6 millions de dollars à travers l’agence Millennium Challenge Corp. reste en vigueur, rappelle le magazine.
Par ailleurs, environ 1000 soldats américains sont stationnés actuellement au Niger.
Auparavant, la secrétaire d’État adjointe américaine aux Affaires africaines, Mary Catherine Phee, s’est rendue en Afrique de l’Ouest, dont au Nigeria, au Ghana et au Tchad, et a également rencontré le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Omar Alieu Touray.
Fin juillet, un groupe d’officiers de la garde présidentielle s’est mutiné au Niger et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum.
Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, dirigé par le commandant de la garde Abdourahamane Tchiani, a été formé pour gouverner le pays.
Les dirigeants des pays membres de la Cédéao ont imposé des sanctions sévères contre les rebelles et ont exigé de libérer Bazoum, menaçant de recourir à la force.n