Le football retrouve son terrain ?

Fort des effets de l’audience accordée ce 27 septembre 2023 par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, le nouveau président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi, n’a pas tardé à l’exprimer sur le terrain.

Marquer la différence et laisser une emprunte
Aussitôt installé, son principal objectif est de marquer sa différence. La FAF continue d’écrire ses pages, souvent, voire très souvent, se ressemblent. Les équipes passent, les questions à défaut d’absence de réponses prennent de l’âge. Les promesses des uns et des autres ne se concrétisent pas toutes, hélas, le football accuse les répercussions, n’arrive pas à se moderniser, les clubs ne se précipitent pas vers les fonctionnalités qu’exige ce sport. Les dossiers s’accumulent au rythme des déclarations prometteuses des présidents qui s’en vont sans avoir pris le temps d’expliquer le pourquoi de la non concrétisation.

Beaucoup d’eau a déjà coulé…
Le premier, Kheireddine Zetchi, n’a pas eu son un second mandat. Le second, Charaf-Eddine Amara, s’en va avec l’échec de l’équipe nationale en Coupe du monde. Le troisième, Djahid Zefizef, échoue à l’examen du Comité exécutif de la Confédération africaine de football. Le quatrième Sadi, élu le 21 septembre dernier avec des promesses toutes différentes de ses précédents avec un «plus» honorifique en l’occurrence l’audience accordée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, seul à avoir eu l’honneur d’être reçu.

Le terrain pour dénicher le mal
Aussitôt, il met le cap sur les infrastructures sportives qu’il vient d’hériter, dont certaines présentent des fissures qui nécessitent une intervention urgente. Dans ce cadre, ce qui a convaincu le monde sportif chez le nouveau patron de cette instance, ce sont ses propos rassurants. «Je suis un cadre qui connaît parfaitement les rouages de ce sport. Si j’ai accepté de me présenter aux élections, c’est parce que mon souci est de contribuer à rehausser l’image de notre football… Je ne suis pas élu pour faire uniquement des constats, mais aussi pour moderniser ce sport.»

Parole d’un ex-international
de football
Ce vendredi, lors d’une discussion avec un ex-international de l’équipe nationale des années 82, et joueur au sein d’une équipe européenne, s’est exprimé sur l’élection de Sadi. «Il faut dire ce que je déclare, pas de censure et pas de nom, l’Algérie a perdu beaucoup de temps pour élire un jeune homme appartenant au monde du foot dynamique, qui sait où il va et ce qu’il doit faire. Le président de la République l’a encouragé, ce n’est pas rien, et moi je suis très heureux, très touché par cette audience, parce que lui aussi rêve de rajeunir les gestionnaires du foot, il n’a jamais, par le passé reçu un président de la FAF, sauf erreur de ma part, Hamdoulah, ses déclarations, ses promesses déjà mises en exécutions permettent d’effacer ou plutôt de mettre fin au bricolage et aux effets qui ont pris en otage le développement de notre football… par des actes que vous connaissez fort bien, vous les journalistes, il va dépasser, j’en suis sûr, le stade du miroir, les membre du BF devront s’aligner sur le même rang et surtout l’aider par des initiatives positives.»

Où sont passés les dossiers manquants
La cérémonie de passation de consignes entre le nouveau président de la FAF, Walid Sadi et son prédécesseur, Djahid Zefizef, s’est déroulée, au siège de la Fédération. Les membres du Bureau fédéral de la liste Walid Sadi étaient présents.
Le nouveau locataire de Dély-Ibrahim a formulé plusieurs réserves sur les documents qui lui ont été présentés et ceux qui ne lui ont pas été remis, comme par exemple le registre des délibérations et décisions de la fédération qui sont obligatoirement consignés dans le registre en question. Le président de la fédération a été surpris par la réponse qui lui a été fournie. «Le registre a disparu ? Il est sous l’autorité de qui ? A-t-il été volé, détruit, la fédération a-t-elle déposé plainte ? Ce sont les interrogations qu’a soulevées Walid Sadi. Selon une source proche de la fédération, le président n’a pas caché son mécontentement sur cette affaire. Il l’a signifié à qui de droit. Depuis quand le registre de délibérations de la fédération disparaît dans la nature sans que l’alerte ne soit donnée ? Y-a-t-il quelque chose à cacher, des personnes à protéger ?» Là est la question qui enrhume le football.

H. Hichem

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