Faire usage judicieux des ressources naturelles

Réduction des pertes et du gaspillage alimentaire

Assia Akili, enseignante à l’Institut technologique spécialisé de formation en agriculture de montagne (ITSFAM,ex ITMAS de Boukhalfa, à Tizi ouzou, a estimé, avant-hier dimanche que la culture d’aliments de façon durable nécessite l’adoption de pratiques permettant de produire plus avec moins sur une même surface. En faisant, a-t-elle dit, un usage judicieux des ressources naturelles. Cela, a-t-elle fait remarquer, revient également à réduire les pertes alimentaires, avant d’en arriver au produit final ou à la vente, au travers d’un certain nombre d’initiatives, notamment en améliorant la récolte, le stockage, le conditionnement, le transport, les infrastructures, le fonctionnement des marchés, ainsi que les cadres institutionnels et juridiques.

Les petits exploitants, a poursuivi cette agronome, ont besoin de soutien pour accéder aux bonnes technologies et les mettre en œuvre. « Que peut –on faire pour s’assurer que les petits producteurs soient positionnés de manière équitable dans un environnement où l’utilisation de ressources agricoles déjà rare fait l’objet d’une concurrence de plus en plus vive », s’est-elle interrogée. Relevant que l’appui institutionnel et financier est essentiel pour permettre aux petits exploitants de passer à une agriculture intelligente. Pour cette enseignante de l’ITSFAM de Boukhalfa à Tizi Ouzou, la création de coopératives et d’associations indépendantes administrées par les agriculteurs et les producteurs eux-mêmes permettent à des millions de petits exploitants non seulement d’acquérir des compétences et des technologies, d’accéder au crédit et à d’autre produits financiers, mais également d’améliorer la gestion de l’eau ainsi que l’organisation et la logistique ayant trait aux échanges, à la commercialisation , au contrôle de la qualité et à l’entreposage . « Ces associations peuvent également faciliter la diffusion de l’information commerciale et accroître la participation des petits exploitants à divers stades de la filière agroalimentaire », a-t-elle observé.

Revenant sur le changement climatique, l’intervenante a fait remarquer que les effets sont réels et mesurables. « Tous ces effets ont des impacts négatifs sur la production des cultures, de l’élevage, de la pêche et de la foresterie », dit-elle. Relevant que le secteur de l’agriculture contribue pour une grande part au changement climatique. « Ensemble, l’agriculture, la foresterie et l’utilisation des terres représente au moins 20 % des émissions totales provenant principalement de la conversion des forêts en terres agricoles ainsi que des populations animales et végétales ».

Rabah M