Du tableau noir au tableau numérique en passant par le tableau blanc magnétique

Un moyen de transmettre des connaissances

Que de chemin parcouru depuis l’ère du traditionalisme à l’ère moderniste. Jadis, maîtres d’écoles et élèves se servaient du tableau noir pour écrire avec la craie blanche. Et cela faisait beaucoup de poussière, mais tant pis ! Il n’y avait pas d’autre moyen de transmettre des connaissances. Ainsi que de maîtres d’écoles ou de professeurs de lycées ou d’université se sont rempli les mains de craie qui, en écrivant produit une abondante poussière blanche et pendant des années de travail et durant la carrière, des générations d’enseignants ont longtemps usé du tableau noir et de la craie multicolore. Celui qui doit effacer l’écriture du tableau reçoit aussi une bonne partie de cette poussière sur le corps.

Certains, parmi les enseignants surtout, n’aiment pas effacer, ils considèrent la tâche détestable et ingrate si bien qu’ils la font faire par leurs élèves. Mais ceux –ci, surtout dans les classes des grands, finissent par bouder lorsqu’on leur demande trop de monter sur l’estrade pour effacer avec une brosse ou un chiffon. Au début, il n’y avait que le chiffon pour effacer le tableau, la brosse n’a été introduite que bien plus tard. Et là où c’est révoltant, c’est lorsqu’on trouve, avant de commencer la journée, le tableau rempli d’écriture laissé par les enseignants du soir, dans les établissements où d’autres enseignants étrangers à l’école viennent donner des cours du soir à des adultes. Et à la fin du 20ème siècle, on a introduit, surtout dans les instituts universitaires le tableau magnétique sur lequel on écrit avec les marqueurs de différentes couleurs. On les trouve moins salissants, plus commodes et plus facile à effacer avec une brosse spéciale qui adhère à un coin du tableau et plus facile à retrouver. Cependant, avec ce type de tableau, il y a parfois des situations désagréables lorsqu’ il nous arrive d’écrire dessus avec un stylo feutre, c’est agréable à lire mais difficile à effacer, il faut faire de gros efforts pour arriver à faire disparaitre les traces du feutre.

Le tableau noir dans l’enseignement traditionnel
C’est une longue histoire si on devait lui rattacher les anecdotes drôles qui l’ont marquée à jamais. Elle rappelle les vieilles écoles du bled où le tableau servait d’outil essentiel pour éveiller l’attention des petits enfants qui avaient les yeux constamment braqué vers le maître consciencieux qui leur écrivait dessus avec la craie blanche tout ce qui devait servir à les alimenter en connaissances. On raconte qu’un maître de la vieille génération avait pris l’habitude de réunir autour de lui les petits enfants devant le petit tableau. Il leur posait des questions et eux répondaient et celui qui donnait la bonne réponse, il lui offrait un bonbon et ça marchait très bien si bien qu’il multipliait ces séances qui donnaient de bons résultats, il trouvait qu’il valait mieux se rapprocher des élèves pour les rendre plus attentifs et réceptifs.
A l’époque où les stencils et la machine à imprimer, la photocopieuse et plus tard l’imprimante n’existaient pas, on recopiait mot à mot ce qui était écrit au tableau noir et avec le gros bâton de craie. Les deux problèmes du certificat d’études l’écriture étaient reproduits dans une écriture assez grosse pour la rendre lisible aux candidats du fond de la salle d’examen. Il fallait attendre que l’examinateur finisse d’écrire et vérifie s’il n’y avait pas d’erreur pour que les candidats se mettent à l’œuvre en essayant de résoudre ces problèmes et le tout en une heure de temps.
Le tableau noir était le seul support pédagogique pour le maître qui devait faire aussi des schémas de sciences naturelles et avec la craie de couleur pour être près de la réalité, le travail devait se faire minutieusement, sans oublier le moindre détail. Il n’y avait pas d’imprimante comme maintenant, c’était le maître qui devait faire le cours et en même les croquis et les schémas pour faire bien la leçon et aider les enfants à comprendre, par souci d’honnêteté. Et les résumés de sciences, d’histoire et de géographie que devaient être écrits au tableau noir pour permettre aux élèves de les recopier intégralement pour pouvoir les apprendre ou apprendre l’essentiel. Le maitre chevronné fait la leçon avec une large participation des élèves et en même temps, il élabore le résumé de la leçon bien acquise. Avec la participation active des élèves, ils comprennent tout et n’ont pas besoin d’apprendre pour préparer les examens. Un vieux nous a raconté avoir eu un maître d’une trempe rare. Il se souvient bien d’un cours d’histoire qu’il leur a donné dans un silence total pour son parler merveilleux, tous les élèves écoutaient ce qu’il disait dans un langage clair si bien qu’on retenait mot a mot ce qu’il disait.

Avec le tableau magnétique, il y avait une nette amélioration
Ce qui a changé du tableau noir au tableau blanc magnétique, c’est la craie qui est remplacée par le marqueur et la brosse magnétisée qui adhère parfaitement au tableau et à n’importe quel endroit, quand on a fini d’effacer, on la laisse dessus alors que le chiffon ou la brosse du tableau noir, objets de dispute fréquente entre les enseignants, ne trouvent pas de place où les caser et quand ils sont remplis de poussière, il faut les secouer loin de tout le monde. Beaucoup sont devenus allergiques à la poussière à cause de la craie. Avec le tableau magnétique, on ne maîtrise pas bien l’écriture qui change totalement parce que la pointe du marqueur glisse très vite. Et l’écriture est lisible même si les lettres sont mal formées et il n’y a pas de poussière en effaçant, c’est déjà un gros avantage. Cependant certains font usage du stylo feutre au lieu du marqueur pour obtenir une bonne lisibilité de l’écriture avec des couleurs vives, sans penser qu’il est difficile de l’effacer, ceux qui en ont fait l’expérience considèrent la tache comme un vrai supplice Mais le tableau magnétique n’a pas été généralisé, il existe encore des écoles primaires où rien n’a changé et qui continuent à user de moyens traditionnels, tableau noir, chiffon pour effacer, et tout le monde s’accommode de ces moyens qui par le passé ont produit des résultats faramineux.

Le tableau numérique, un des bienfaits du progrès scientifique
Et c’en est un effectivement et non des moindres. Des chercheurs ont œuvré pour donner naissance à ce tableau, dernier cri, qui a aplani des difficultés à bien des travailleurs de divers domaines. Ce tableau est merveilleux, il est rattaché à un ordinateur et il est tactile comme la tablette. Guidé par l’intelligence humaine, il est capable d’accomplir toutes les tâches que l’on peut désirer, des dossiers que l’on peut traiter avec soin et qui doit être rédigé dans les normes, c’est-à-dire dans un langage soigné. Il s’agit d’un travail de création qui nécessite beaucoup de réflexion et d’imagination. Tout est virtuel, à l’exemple du crayon en différentes couleurs, l’écriture va naturellement grâce à l’intelligence humaine qui joue un rôle moteur, exactement comme un travail que l’on réalise progressivement et que l’on corrige s’il y a des erreurs ou que l’on essaie d’améliorer si on le trouve insuffisant du point de vue sémantique ou syntaxique. Pour être plus précis, il faut savoir répondre à cette question importante, qu’est ce que le tableau numérique ? C’est un support destiné à l’exploitation de données, à la capitalisation d’informations chiffrées, à leur sélection. Une fois les données réunies, on arrive à la phase de conception qui déterminera la qualité et l’exactitude du travail. Dans un deuxième temps, on détermine le support dans lesquelles sont réunies les données rapportées avec les renseignements qui en découlent. Un ensemble de données réunies dans un cadre tout à fait sommaire complété par des traits verticaux et horizontaux constituant des cases qui définissent des informations croisées que l’on doit relever en lisant le tableau. Le simple tracé du cadre représenté par des lignes et des colonnes est un indicateur d’utilisation, comme par exemple un bilan. On ne peut pas imaginer un tableau numérique sans cadre. Un tableau numérique laisse supposer un destinataire à qui il faut prendre la précaution de faciliter la lecture. En d’autres termes, un tableau numérique est la réunion de données concernant une situation donnée et une source de renseignements que l’on peut exploiter par simple lecture. Un exemple concret, il est indiqué en horizontale la nature des minerais produits dans le monde : minerai de fer, fonte, acier, bauxite, aluminium, puis en verticale les continents producteurs : Europe, Russie, Amérique du sud, Etats Unis, Asie, Afrique, Océanie, monde entier.
Le travail à faire va consister à calculer le pourcentage produit par chaque continent en le comparant au monde entier. Le travail demandé à des candidats d’un examen vise à connaitre leur compétence en matière de calcul des pourcentages et à disposer le nombre d’informations chiffrées dans un tableau et en peu de temps.
Boumediene Abed