L’option militaire de la Cédéao reste «sur la table»

Niger

L’option militaire au Niger reste à l’ordre du jour au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a déclaré le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, dans une interview accordée à la chaîne France 24. «L’option militaire reste sur la table», a-t-il souligné. Dans le même temps, M. Tuggar a noté que la Cédéao privilégiait une solution négociée à la crise nigérienne, saluant les efforts de médiation de l’Algérie. L’une des clauses de ce plan prévoit une période de transition de six mois.
Pour rappel, les rebelles nigériens avaient annoncé le 26 juillet au soir la destitution du Président Mohamed Bazoum, la fermeture des frontières, l’introduction d’un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l’interdiction de tous les partis politiques. Deux jours plus tard, ils ont proclamé chef d’État le général Abdourahamane Tchiani, qui dirigeait la garde présidentielle, dont les unités détiennent toujours Mohamed Bazoum. L’une des décisions des putschistes est la dénonciation des accords militaires avec la France.
Le 18 août, le commissaire communautaire à la paix et à la sécurité de la Cédéao, Abdel-Fatau Musah, a déclaré que la date exacte du début de l’intervention militaire avait été fixée. Elle n’a pas encore été officiellement annoncée.