L’hypertension artérielle en débat

Session d’information de Sanofi

Après la première session d’information organisée par Sanofi le 13 septembre dernier, portant sur « comprendre la dermatite atopique : les causes et les signes cliniques », animée par Pr Samira Zobiri, chef de service dermatologie, chef de service Mustapha Pacha, le groupe pharmaceutique récidive cette fois avec nouvelle session dédiée l’hypertension artérielle et la publication d’une nouvelle étude sur la pathologie, une étude réalisée en 2021 par une équipe médicale spécialisée, qui a révélé que 17,4% des hypertendus avaient atteint les objectifs tensionnels recommandés par de grandes sociétés internationales d’hypertension artérielle et de cardiologie. Présentant les résultats de l’Etude PACT II, le chef de service de cardiologie au CHU, Nafissa Hammoud de Hussein Dey (Alger), Pr Djamal Eddine Nibouche qui a animé cette session, a indiqué que l’étude a été réalisée par nombre de spécialistes sur un échantillon de 2 000 hypertendus de différentes tranches d’âges et de différentes régions du pays. Le professeur qui a fait son exposé sur deux parties n’a pas manqué de rappeler que « les hypertendus bénéficiaient d’une prise en charge à la hauteur, qui pourrait être améliorée avec le temps en coordination avec tous les acteurs concernés». Evoquant cette maladie des «pauvres», Pr Nibouche a rappelé que 23,6% des Algériens âgés entre 18 et 69 ans souffraient d’hypertension artérielle, soit une personne sur quatre, selon une récente étude réalisée en Algérie par le ministère de la Santé en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé. D’ailleurs, il a tenu à remercier Sanofi pour son apport puisqu’il est aujourd’hui couteux de réaliser des études, rien ne peut se faire sans les grandes entreprises qui activent dans le pharmaceutique. Pour revenir à cette étude, elle précise les «facteurs de risque cardiovasculaire fréquents parmi les patients, notamment le diabète (65%), la sédentarité (53%), la dyslipidémie (50%), l’obésité (44%) et l’insuffisance rénale (11,3%)». Aussi, 38,4 % de la population étudiée présentait un niveau de risque cardiovasculaire très élevé. Tout comme pour les autres pathologies, Pr Nibouche a signalé la nécessité de « renforcer le dépistage précoce de cette maladie dangereuse et son autodiagnostic tel que recommandé par l’Organisation mondiale de la santé, en mesurant la tension à domicile trois fois par jour, à même de réduire des éventuelles complications et les coûts de traitement ». Il n’a pas manqué de noter « sa satisfaction quant à l’amélioration de la prise en charge de l’hypertension artérielle en Algérie et la disponibilité de tout type de médicament ».
Sofiane G.