De quoi le génocide de Ghaza est t-il le nom ?

Palestine

Des images insoutenables, monstrueuses nous parviennent de Ghaza depuis le lancement de l’opération « Déluge d’Al Aqsa », le 7 octobre.

On assiste à un génocide qui dit bien son nom : une extermination des habitants de cette ville palestinienne soumise à un bombardement continu et un blocus total par les forces d’occupation sionistes. Celles-ci sont encouragées par leurs alliés occidentaux et une élite mondialisée, corrompue qui essaie de justifier ces crimes en renvoyant dos à dos l’agresseur et la victime, les colonisateurs et les combattants de la libération.
Ces voix qui répètent, dans une litanie, que les Palestiniens sont les agresseurs, proviennent de personnes qui sont installées en Europe occidentale et aux Etats Unis, dans leur confort douillet, acquis grâce aux richesses volées aux pays colonisés. Elles oublient que les pratiques fascistes pratiquées contre les juifs sous le régime de l’Allemagne nazie, ont été aussi combattues par les musulmans, qui ont par endroits accueilli et protégé des juifs pour leur éviter d’être envoyés à Auschwitz, ce camp d’extermination de triste mémoire que les sionistes veulent reproduire aujourd’hui à Ghaza soumise à blocus total, y compris alimentaire et sanitaire. Même les hôpitaux sont pilonnés, dont le dernier en date est l’hôpital Al-Ahli où ont péri plus de 500 personnes, au mépris de toutes les lois sur la guerre.
Cette montée du fascisme porté par les classes exploiteuses oligarchiques aidées par des élites corrompues, soumises au système financier mondial, globaliste de Washington, interpelle toutes les consciences humaine. Ces pratiques ont été observées en Ukraine, où les nazis et néo-nazis ont pourchassé toutes les voix «discordantes». Nous avons découvert ahuris que cette Europe officielle qui se targue de représenter « le monde libre, la démocratie et les droits de l’Homme » s’alignait sur les positions des néo-nazis en décrétant un embargo et des sanctions contre la Russie, son Etat, ses banques, son gaz, ses entreprises mais aussi contre ses artistes, ses sportifs, ses journalistes ! Aujourd’hui encore, dans cet Occident qu’on découvre sous ses véritables oripeaux, des politiques, des artistes, des sportifs, des journalistes sont voués aux gémonies, censurés, et même « condamnés à mort » pour avoir soutenu les palestiniens ou dénoncé les atrocités commises à Ghaza, par les gardiens du temple de la dictature oligarchique mondiale. Il y’a donc quelque part dans le monde, un même chef d’orchestre qui dicte les mêmes partitions. Ce centre de décision émane du grand capital, du système capitaliste financier en crise profonde qui veut renflouer ses caisses, en déclenchant des guerres, -comme en 1939-, pour surmonter ses crises. Mais les guerres de domination impérialistes et de conquêtes coloniales nécessitent le contrôle des sources d’énergie, pour faire tourner les usines de fabrication des armes.
Or, la bande de Ghaza assiégée en ce moment possède une zone maritime située en Méditerranée orientale où se trouvent d’importants gisements offshore de gaz naturel et dont l’exploitation pose un problème entre l’entité sioniste occupante et les palestiniens qui sont les propriétaires des terres et des profondeurs marines se trouvant sur leurs territoires. Les sionistes cherchent à chasser les ghazaouis de leurs terres, de leur patrie, quitte à raser Ghaza pour faire main basse sur son gaz, ses gisements marins.
Tel est l’objectif caché de cette nouvelle agression sioniste.Israël qui a été crée en 1948 par l’impérialisme anglo-saxon comme gendarme pour contrôler les sources d’énergie du Moyen Orient, tente de s’accaparer d’un important gisement de gaz offshore au large de la côte de Ghaza en empêchant les autorités palestiniennes de développer et d’exploitation ce gisement dénommé « Gaza marine ». Selon le Pr en Economie, Chossudowski, « la déclaration de guerre illégale de Netanyahou contre Gaza, le 7 octobre 2023, s’inscrit dans la continuité de l’invasion de Gaza en 2008/2009 dans le cadre de l’opération « Plomb durci » dont « l’objectif caché », « avait pour but de confisquer les réserves maritimes de gaz naturel de la Palestine. Au lendemain de l’invasion, les gisements de gaz palestiniens ont été confisqués de facto par Israël, en violation du droit international ».
« Un an après l’opération «Plomb durci », Tel-Aviv a annoncé la découverte du champ de gaz naturel Leviathan en Méditerranée orientale » et peu après l’entrée en production de ce champ qui renferme des ressources estimées à environ 605 milliards de m3 de gaz naturel, selon le consortium israélo-américain qui pilote ce projet.
Avec l’autre gisement de Tamar, découvert en 2009, les perspectives sont celles d’une manne énergétique pour les sociétés pétrolières israéliennes et son partenaire américain, Noble Energy, basée à Houston (Texas). « Ce qui s’est passé, c’est l’intégration de ces champs gaziers adjacents, y compris ceux qui appartiennent à la Palestine, dans l’orbite d’Israël », souligne Chossudowski.
Par Aït kaci Houria

Source :

La guerre et le gaz naturel : l’invasion israélienne et les gisements de Gaza en mer

Le gisement « Gaza Marine » est soudainement revenu à l’ordre du jour le 18 Juin 2023, lorsque le Premier Ministre de l’Etat sioniste a déclaré qu’il était « prêt à développer le gisement de gaz offshore de Ghaza », à la surprise des Palestiniens qui ont affirmé qu’« ils ne sont pas au courant ». Netanyahu a annoncé « vouloir travailler au développement d’un gisement de gaz naturel au large de la bande de Gaza, et que ce projet s’inscrit dans un « cadre d’efforts existants » entre « Israël », l’Égypte et l’Autorité palestinienne » et qu’il « fait partie du processus politique et sécuritaire entamé récemment, sous réserve d’une coordination entre les services de sécurité et d’un dialogue direct avec l’Egypte, en coordination avec l’AP ». Cependant, un responsable palestinien a déclaré à l’agence de presse Reuters que les palestiniens attendent « de savoir exactement ce que les Israéliens ont convenu dans les détails. Nous ne pouvons pas prendre position sur la base d’une déclaration aux médias ». Une source palestinienne informée de ce dossier, a déclaré au mois d’octobre, à l’agence de presse Anatolie que « la publication par les médias israéliens d’un accord égypto-palestino-israélien pour développer un gisement gazier au large de Gaza n’est pas précise ».
La même source indique : « les discussions entre les Palestiniens et l’Égypte ne font pas du tout mention de la partie israélienne ». « Nous ne paierons pas Israël pour extraire ce qui nous appartient. C’est inacceptable. Israël est seulement tenu de ne pas entraver le travail », avait alors déclaré ce responsable sous le couvert de l’anonymat. Pour sa part le responsable du Hamas, Ismail Redwan, a déclaré à Reuters: « Nous réaffirmons que notre peuple à Gaza a le droit à ses ressources naturelles ».
Alors que l’Égypte et « Israël » produisent du gaz dans l’est de la Méditerranée depuis des années, le champ marin de Ghaza, est resté sous-développé en raison du refus israélien des demandes palestiniennes de l’exploiter, souligne le site d’information Al Manar.
https://french.almanar.com.lb/2633017
La résistance actuelle des habitants de Ghaza, s’inscrit dans le cadre du mouvement de libération national de la Palestine depuis sa colonisation en 1948 par l’Etat d’Israël crée par les impérialistes anglo-saxons qui dominaient le Moyen Orient. Cette lutte concerne non seulement la libération de la patrie, de son territoire géographique, mais aussi la récupération des richesses gazières, pétrolières ou autres que contiennent la terre et les côtes maritimes palestiniennes. Ce combat organisé depuis de longues années par les différentes factions palestiniennes jusqu’à « l’intifada » qui a vu des enfants se battre avec des lances pierres contre les soldats de l’armée sioniste. Aujourd’hui ces enfants ont grandi et signe des temps, ils se battent à coups de missiles, de roquettes fabriqués par les mouvements Hamas, Djihad islamique, aidés par les autres membres de « l’axe de la Résistance ». Ceci a renversé la donne sur le terrain de la confrontation militaire.
Autre signe des temps, après bientôt deux semaines depuis le début de « La tempête d’Al Aksa », la Résistance ne faiblit pas malgré les énormes pertes de civils, dont des enfants, des femmes, des civils désarmés à Ghaza que les forces sionistes veulent vider des ses habitants par la mort ou l’exil et s’approprier la ville. Mais, autre signe des temps l’armée sioniste a plus perdu l’initiative sur le terrain, Tashal n’est plus cette armée invincible qui massacrait et tuait en toute impunité les palestiniens. Elle est affaiblie par les crises et divisions internes, les refus d’enrôlement de soldats, les contradictions sociales à l’intérieur d’un Etat créé artificiellement. Des manifestants réclament le départ du gouvernement d’extrême droite de Netanyahou et la presse de Tel Aviv met en garde contre l’effondrement.
Le rapport de force est donc aujourd’hui plus favorable au mouvement de la libération de la Palestine, qui doit pouvoir compter sur ses alliés traditionnels au sein des pays musulmans mais aussi sur les nouvelles puissances mondiales émergentes que sont la Russie et la Chine qui veulent établir un monde multipolaire, pacifique, où tous les peuples, pourront choisir leur système économique, social, politique, culturel, religieux en toute liberté mais sans atteindre à la liberté des autres.
Le changement de rapport de force à l’échelle mondial est une nouvelle donne qui ne manquera pas de jouer en faveur de la lutte du peuple palestinien pour recouvrer ses droits spoliés et construire un nouvel avenir pour ses enfants, ces enfants qui meurent aujourd’hui sous les balles assassines de l’ennemi sioniste.