«Les perspectives économiques de l’Algérie, globalement favorables, à court terme»

Chris Geiregat, chef de la mission du Fonds monétaire international (FMI) en Algérie :

Le chef de la mission du Fonds monétaire international (FMI) en Algérie, Chris Geiregat, a affirmé, mardi, à Alger, que les perspectives économiques de l’Algérie sont, à court terme, globalement favorables.
«La croissance devrait rester robuste en 2024, et l’inflation devrait se modérer en 2024», a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse, tenue à l’issue des consultations annuelles menées, depuis le 3 décembre, par cette institution financière internationale en Algérie, au titre de l’article 4 des statuts du Fonds. Faisant remarquer que les perspectives économiques du pays pourraient, également, s’améliorer grâce à la poursuite des réformes visant à diversifier l’économie (et réduire sa dépendance aux hydrocarbures), à établir une croissance plus forte et soutenable et à stimuler la création d’emplois.
Ces réformes, recommande le chef de la mission du Fonds monétaire international (FMI) en Algérie, nécessiteraient une mise en œuvre continue du Plan d’action du Gouvernement, une hausse de l’investissement privé, une amélioration du climat général des affaires, un plus grand développement des marchés financiers domestiques et la recherche de nouvelles opportunités pour les exportations hors hydrocarbures, dans la continuité de l’action menée par les autorités.
«La mission salue les progrès continus enregistrés en matière de réforme des finances publiques, tels que l’introduction du budget programme et la mise en place de contrats de performance pour les gestionnaires, qui devraient améliorer la transparence et la redevabilité en matière d’exécution budgétaire», a-t-il poursuivi.
La mission, ajoute-t-il, se félicite aussi de l’adoption de la nouvelle loi monétaire et bancaire qui vise à stimuler l’innovation et l’inclusion financières (comme la création des institutions bancaires numériques ou islamiques), à moderniser les outils à la disposition de la banque centrale en matière de supervision financière et de gestion des crises, et à réformer l’organisation de la banque centrale et les opérations de politique monétaire. «Dans la mesure où il y a toujours un risque que l’inflation persiste, un resserrement graduel de la politique monétaire contribuerait à la contenir, et ce, en utilisant les différents instruments à la disposition de la banque centrale, y compris une utilisation plus active du taux directeur qui signalerait la détermination de cette banque à répondre aux risques inflationnistes», recommande encore le responsable du FMI.
Pour 2023, dit-il, le solde des transactions courantes de la balance des paiements devrait enregistrer un excédent pour la 2ème année consécutive, du fait de la baisse supplémentaire des prix des hydrocarbures. Tandis que, observe Chris Geiregat, les réserves internationales sont à un niveau confortable, équivalent à 14 mois d’importations à fin octobre.
«Pour l’année prochaine, la mission prévoit que les perspectives à court terme sont globalement favorables». Rabah M.