21,5 milliards d’euros pour deux programmes

Transition énergétique

En vue de concrétiser la feuille de route lancée par l’Algérie en matière de transition énergétique d’ici à 2035, qui constitue l’une des priorités du président Abdelmadjid Tebboune, visant à renforcer les capacités de production d’énergies renouvelables jusqu’à 15 gigawatts, tout en réduisant d’au moins 15% la consommation nationale d’énergie primaire, l’Etat a alloué plus de 3.000 milliards DA, soit l’équivalent de 21,5 milliards d’euros à deux programmes dans ce sens.

Il s’agit du programme lié aux énergies renouvelables pour réaliser des centrales électriques à partir de ressources renouvelables, notamment l’énergie solaire photovoltaïque, et du programme de maîtrise de l’énergie dans les domaines des bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels et des transports sous la supervision de l’agence.
Ces indications ont été données mardi, à Alger, par le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE), Merouane Chabane, lors des travaux de l’«Atelier africain sur l’efficacité énergétique dans le domaine de l’éclairage public organisé par l’APRUE, en collaboration avec la Commission africaine de l’énergie (AFREC).
A cette occasion, le secrétaire général du ministère de l’Energie et des Mines, Abdelkrim Aouissi, a fait savoir que le secteur de l’Energie s’attelle, dans le cadre de la transition et de l’efficacité énergétique, à l’élaboration d’un modèle énergétique prospectif couvrant plusieurs secteurs, notamment ceux énergivores, à l’instar de l’éclairage public représentant 40% de la consommation globale de l’électricité en Algérie.
Abdelkrim Aouissi a fait savoir que l’Algérie avait élaboré un programme visant le renforcement de l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables, avec la mise en place de toutes les mesures et incitations en faveur des secteurs énergivores dont l’éclairage public, afin de préserver et de valoriser les ressources énergétiques tout en limitant l’émission des gaz à effet de serre. «Aussi, un modèle énergétique national est en cours de réalisation, en collaboration avec les secteurs énergivores, lequel permettra de cristalliser une vision prospective concernant les scénarios de transition énergétique à travers l’introduction des énergies renouvelables dans le mix énergétique national, ou encore ceux relatifs à l’efficacité énergétique dans tous les secteurs, dont les Transports, l’Industrie, l’Habitat et l’Eclairage public», révèle le même responsable.
Ce modèle permettra de mettre en place une feuille de route à moyen et long termes dans l’objectif de garantir outre la sécurité énergétique, une transition énergétique souple, selon le SG du ministère qui a cité, entre autres objectifs, «la mise en place des procédures relatives à l’efficacité énergétique par l’introduction de nouvelles solutions à même de réduire la demande nationale sur l’énergie».
Evoquant l’importance du réseau national d’éclairage public, notamment dans le contexte de l’expansion du réseau routier urbain et autoroutier, Abdelkrim Aouissi a rappelé que la consommation globale de l’éclairage public s’élevait à 6.500 mégawatts en 2021, soit 40% de la consommation électrique globale dans le pays, d’où la nécessité de concrétiser le programme national d’efficacité de l’éclairage public et de rationaliser sa consommation.
Les pouvoirs publics ont procédé, ces dernières années, à la généralisation de l’éclairage public efficace dans toutes les régions du pays, y compris l’utilisation de l’énergie solaire, en sus de la rénovation du parc d’éclairage public et l’utilisation progressive des lampes économiques (LED) dont le taux dépasse actuellement les 30% à l’échelle nationale, a-t-il précisé. Abdelkrim Aouissi a ajouté que cette initiative sera renforcée par «le lancement d’un programme d’utilisation de l’énergie solaire dans l’éclairage public, qui débutera dans un premier temps dans le sud du pays, d’autant plus que l’Etat compte encourager l’industrie locale des lampes économiques afin de réduire la facture d’importation.
Pour rappel, l’APRUE a finalisé un dispositif d’aides financières visant à encourager l’utilisation des voitures électriques en Algérie qui sera mis en place à partir de l’année 2024, avec l’octroi de primes pour l’acquisition de ce type d’automobiles et pour l’installation de bornes individuelles de rechargement. Il s’agit de primes pour l’acquisition de 1.000 véhicules électriques et pour l’installation de 1.000 bornes individuelles de rechargement.
Lakhdar A.