Le soutien de Boumediène aux causes justes dans le monde

Devoir sacré et question de principe

Il y a 45 ans, le 27 décembre 1978, décédait à Alger, des suites d’une longue maladie, le Président Houari Boumediene. A cette occasion, l’Association Mechaâl Echahid et le quotidien El Moudjahid ont consacré, hier, le «Forum de la mémoire» au soutien que le Président Houari Boumediene a apporté aux mouvements de libération en Afrique, au Front Polisario et à la Palestine, particulièrement.

Le contexte international actuel par le combat que mène la résistance palestinienne pour en finir avec l’occupation sioniste en même temps que la lutte du peuple sahraoui pour se débarrasser de l’occupation marocaine, donne à cet anniversaire encore plus de relief. Tout le monde se rappelle la phrase mémorable de Houari Boumediène sur le soutien à la Palestine quelles que soient les circonstances. Hier, dans son intervention lors du «Forum de la mémoire», le président de l’Association internationale des amis de la Révolution algérienne, Noureddine Djoudi, qui a été également le premier ambassadeur d’Algérie en Afrique du Sud débarrassée du régime de l’apartheid, a souligné que «le défunt Président considérait l’appui de l’Algérie aux mouvements de libération comme un devoir sacré» et une «question de principe» indiscutable. Le doyen des diplomates algériens a affirmé que «le Président Houari Boumediène fut un fervent défenseur des mouvements de libération en Afrique, lui qui n’était pas engagé seulement à la libération de l’Algérie mais plutôt de toute l’Afrique, à savoir tous les peuples qui souffraient sous le joug colonial et la discrimination raciale». Après avoir mis en avant le rôle du Président Boumediène dans l’édification de l’Etat algérien, Noureddine Djoudi a partagé des témoignages sur les positions de Boumediène en faveur des mouvements de libération, s’attardant longuement sur la solidarité de l’Algérie avec les mouvements de libération en Afrique. Il a révélé, dans ce sens, que l’Algérie formait avant son indépendance, des résistants africains (depuis 1958). Dans ce cadre, il a mis en exergue que «la Révolution algérienne était unique en son genre, étant basée sur des principes dont la liberté, la justice et les droits des peuples». Au lendemain de son indépendance, l’Algérie s’est engagée après la création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), (l’Union africaine actuellement), à soutenir les mouvements de libération à travers le monde, étant un principe imprégné de la Révolution du 1er Novembre 1954, d’autant plus que le Président Boumediène était attaché à les défendre dans tous les fora internationaux, notamment aux réunions de l’Union africaine (UA). Il a relevé, en outre que le défunt roi marocain Hassan II n’avait jamais pris part aux conférences auxquelles assistait le Président Boumediène, ni aux réunions de l’Organisation africaine, jusqu’au décès de Boumediène, à cause de sa position vis-à-vis de la question du Sahara occidental, que feu Boumediène a qualifiée de «question de principe incontestable», lui qui était soucieux de défendre le droit du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance.
Par ailleurs, Noureddine Djoudi a salué la position du Président Abdelmadjid Tebboune qui «abonde dans le même sens que feu Houari Boumediène quant au soutien aux causes de libération dans le monde». A cette occasion, le chargé d’affaires à l’ambassade sahraouie à Alger, Mohamed Chikh a mis en avant les positions immuables de l’Algérie en faveur des causes justes, saluant les positions historiques de l’ancien Président Houari Boumediène en matière de soutien aux mouvements de libération.
«Figure imposante et fervent défenseur des peuples opprimés en Afrique, en Amérique latine et en Asie, la mémoire de Houari Boumediène demeurera ancrée dans les esprits des peuples épris de liberté», a-t-il soutenu. Le diplomate sahraoui a rappelé «la vision future et prospective» du Président Boumediène, qui, poursuit-il, avait affirmé que «seuls le Maroc et l’entité sioniste ne reconnaissent pas l’existence de frontières entre les pays».
«Le régime marocain sionisé ne diffère pas de l’occupation sioniste d’autant plus que sa doctrine est basée sur les complots, le chantage et la trahison», a-t-il martelé. Mohamed Chikh a affirmé que le peuple sahraoui, que se soit dans les camps de réfugiés en Algérie, échappant à l’oppression de l’occupation marocaine, où le peuple sahraoui subissant une répression systématique dans les villes occupées, était résolu à arracher sa liberté et son indépendance, rappelant les pertes infligées par l’Armée sahraouie à l’occupant marocain depuis le 13 novembre 2020.
Lakhdar A.