La chef de la diplomatie menacée par le Mossad après la plainte devant la CIJ

Pretoria

La ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a fait part des menaces proférées à son encontre et à l’encontre de sa famille sur les réseaux sociaux, après la plainte pour génocide à Gaza intentée par Pretoria devant la Cour internationale de justice contre Israël. Elle attribue ces menaces aux services de renseignement israéliens, rapporte le média sud-africain The Mail&Guardian.
«Je pense qu’il serait préférable de renforcer la sécurité. Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est ma famille, car certains messages sur les réseaux sociaux mentionnent mes enfants et d’autres choses encore, mais c’est une chose courante. Les services spéciaux israéliens, les agences de renseignement, [c’est] ainsi qu’ils agissent et ils cherchent à nous intimider, alors nous ne devrions pas être intimidés. Le procès [intenté par l’Afrique du Sud contre Israël] est en cours», a déclaré Mme Pandor à la presse après le discours annuel du président sud-africain Cyril Ramaphosa sur l’état de la nation. La chef de la diplomatie sud-africaine a ajouté qu’au cours des prochains mois, des avocats sud-africains travailleraient avec son bureau et le ministère de la Justice pour préparer le prochain cycle de procédures devant la Cour internationale de justice de l’ONU. L’Afrique du Sud a déposé une plainte contre Israël auprès de la Cour internationale de justice des Nations unies à La Haye le 29 décembre 2023. La partie sud-africaine a demandé à la CIJ d’imposer des mesures de prévention pour «protéger la population palestinienne d’une nouvelle violation grave et irréparable de ses droits en vertu de la Convention sur le génocide» et pour garantir le respect des obligations d’Israël au titre de la Convention. Le 26 janvier, la Cour internationale de justice des Nations unies a statué que l’État hébreu devait prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher un génocide à Gaza.n