La pelle, la pioche et la guerre des eaux

Aïn Hedid (Tiaret)

Aïn Hedid rafle la part du lion et sort de l’isolement depuis l’installation du nouveau conseil communal, qui a réussi à boucler la boucle des différents programmes. Aïn Hedid, l’une des vitrines de la capitale de Sidi Amor, fief d’Ibn Khalddoun, berceau de Jacques Berque et des saints patrons qui y ont marqué leur passage. Aïn Hedid est une région d’art et d’histoire avec ses vestiges historiques, tels que la coupole du cheikh Boughoufala.
Ce paradis aux mille royaumes, offre une ambiance particulière que nous avons vécue lors d’une visite au sein de la zaouïa. Une halte obligée au mausolée de ce saint homme vénéré depuis des siècles par la tribu Ghouafla. Le fils de Sidi Boumédiène est né sur les monts du djebel Lakhdar pour regrouper des attachés du savoir sur les distances des versets coraniques avant de la renommer El Warz. Après quelques décennies, s’installent, sur l’autre rive de Aïn Defla vu sa situation géographique et ses richesses, les tantes à Mehrez et Baatcha. Les dernières années, le Mokaddam et ses principaux s’installent en plein centre de la ville d’Aïn Hedid et quittent les gourbis et le mausolée de Sidi Boughoufala, pour des raisons à enterrer. Aujourd’hui, ce lieu saint attire de plus en plus de visiteurs, particulièrement des hommes du savoir qui s’y rendent pour apprendre encore plus le saint Coran. Apprendre et lire les dimensions du Coran lors de notre passage, on a enregistré plus de 120 inscrits à l’école coranique venus des différents coins de la région et des groupes de nouveaux (Guendouz). L’entrée est magnifique. Un bloc est réservé aux visiteurs avec une grande salle d’accueil d’une capacité de plus de 150 places et une grande salle de prière en plus de toutes les commodités nécessaires. La zaouïa Ghouafla reste l’un des monuments les plus visités d’Aïn Hedid, une commune de 35.000 âmes qui est sortie effroyablement de son anonymat. Aujourd’hui, les regards sont tournés vers l’avenir et l’espoir est illustré dans ce grand portrait du président de la République : «Je veille sur vous». Suite au programme d’urgence des zones d’ombre, et les douars déshérités, l’Etat a engagé des milliards de centimes au chapitre du raccordement du gaz de ville pour enterrer la bonbonne à gaz et les fûts réservés au carburant. Trois douars, Klib Abid et Medeghsine, ont bénéficié de l’énergie électrique pour 74 habitations rurales. Ce raccordement est inscrit au programme 2023-2025 sur les 42 opérations pour toucher les 2140 foyers sur une distance de 1.016 km.
La visite nous a conduit au CET, qui a ouvert ses portes en 2012 et reprend ses activités implanté sur une assiette de 13 hectares. Renforcé par une dizaine d’agents pour la collecte de 71 tonnes des déchets ménagers afin d’éradiquer les décharges sauvages à Frenda, Ain Hedid, Takhmaret, Sidi Bakhti et Rosfa. Situé sur 2 km (route accidentée) de la RN qui pousse le chef de l’exécutif à instruire ses lieutenants pour le revêtement de la piste, vu le trafic des camions a ordures. Un montant de 4 milliards de cts dégagé pour enterrer l’axe accidenté et des instructions fermes ont été données par le wali d’éradiquer les points noirs des lieux de récupération implantés sur les routes nationales et avance le chiffre alarmant de 32 terrains agricoles transformés pour le stockage des produits récupérés. Le wali invite cette catégorie spécialisée à la récupération que l’Etat a dégagé un montant colossal pour réaliser des zones d’activités pour les différents investissements pour garantir une prise en charge totale en électricité, gaz, routes et sécurité.
A quelques encablures se trouve le village Kernacha, qui a bénéficié d’un tronçon de 4 km et un matelas financier a été attribué pour un tronçon de 7 km pour toucher deux axes frontaliers de Kermess et Rosfa, au sud de la wilaya. Au même chapitre, la délégation a marqué une halte au barrage de Aïn Ferrah dont l’ouvrage dégradé depuis 1966 reliant cinq villages, une étude de géotechnique est prévue pour la réalisation d’un ouvrage selon les normes. Vu sa position stratégique, les forestiers ont fixé une colonne mobile de 10 moyens de transports, ouverture des pistes sur une longueur de 18 sur les 80 km en cours. Face aux catastrophes et incendies, on compte 17 postes de surveillance, 14 points d’eau et la fixation des vigiles sur les 10 points sensibles. La guerre des eaux et vu l’alerte rouge, la commune rafle sa part du lion avec la réalisation d’un ouvrage de stockage de 500 m3, sur une distance de 24 km pour alimenter trois villages où résident 3200 âmes et la mise en marche d’un second abandonné depuis des années pour un montant de 7 milliards pour un débit de 20 litres/seconde chacun, financé par le FCCL. Pour revenir au chapitre de l’hydraulique, le wali assure, vu la situation que vit Tiaret sur la perturbation du programme de distribution de ce précieux liquide annonce une panoplie de projets lancés. On compte 3 forages à Tousnina, 1 à Si Haoues et 3 autres points pour le chef-lieu, et vu l’accord avec les responsables de Mascara pour une adduction de 500 mètres, l’une des entreprises locales en collaborations avec l’ADE seront chargées pour cette conduite, une faveur pour alimenter la commune de Sidi Djillali Ben Amar. Pour le logement, la commune a bénéficié de 204 sur les 6.000 lotissements sociaux attribués avec une aide financière aux demandeurs de la région. Pour le secteur de l’éducation, on compte 14 écoles, 4 CEM et un lycée, qui accueillent 9.243 écoliers, 725 collégiens et 198 lycéens. Au total, 15 cantines scolaires ouvertes pour servir 3000 repas et 9 bus pour assurer le transport pour 665 scolarisés des 7 douars éloignés. Pour le pétrole vert, la délégation a visité un périmètre agricole de 48 hectares, spécialisé dans l’élevage, l’agriculture et autres créneaux des produits alimentaire. Sur les lieux, le wali a insisté sur l’accompagnement avant d’insister sur les priorités de la région et le développement durable, un climat d’étude serein et une qualité de prise en charge digne aux scolarisés.

Hamzaoui Benchohra